Emplacement

En réserve

Datation

1898

Type d'objet

Matériaux

Exposition

Belgian art, 02 février 2024 — 01 septembre 2024

Inscriptions

"non signé, non daté "

Dimensions

hauteur 78.5 cm — largeur 17 cm — profondeur 42.5 cm

Numéro d'inventaire

CC 0988

Identifiant Urban

37764
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Description

Agenouillé, les jambes jointes, un homme au corps fluet semble être dans une position de recueillement. Ses bras, repliés sur son buste, évoquent l’insécurité ou la solitude. Il regarde vers le bas, dominé par un sentiment qui le submerge.

L’Agenouillé à la fontaine de George Minne est l’une des œuvres les plus emblématiques du sculpteur gantois. Attiré par le gothique, l’artiste a ici étiré le corps ; il en a épuré la forme, tout en se gardant d’approcher les canons classiques.

L’artiste, aux œuvres profondément originales, a attiré à ses débuts les quolibets des critiques traditionnels. Puis, rapidement, il a été soutenu par les poètes symbolistes. Maurice Maeterlinck, entre autres, célèbre son art puissant, évocation de la douleur et d’une grande intériorité.

Les premiers agenouillés qu’il sculpte datent de 1899 et sont présentés à l’exposition de la Libre Esthétique, un mouvement d’avant-garde, dans une composition de cinq personnages identiques sans doute inspirée par Rodin. Elle impressionne la critique et sera la base de la Fontaine des agenouillés de Gand et de celle de Bruxelles. Celle de la ville flamande, installée en 1937, choque à l’époque la population par la nudité des statues.

Sculpteur de l’âme et du secret, Minne rejoint les thèmes favoris des artistes symbolistes. Mais son épuration de la forme en fait aussi l'un des précurseurs de la sculpture expressionnistenotamment en Allemagne.

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