Datation
Type d'objet
Ensemble
Matériaux
Inscriptions
Dimensions
Identifiant Urban
Description
Au XVIe siècle, une chapelle funéraire fut installée dans l’église du Sablon à la demande du comte François de Tassis (1459-1518). Deux siècles plus tard, la chapelle de Tour et Taxis fut agrandie et ornée de nouvelles sculptures en marbre. Cette statue faisait partie de la nouvelle décoration de la chapelle et servait initialement à orner les niches situées dans ses angles.
Ce groupe sculpté, intitulé La Charité, se compose de trois personnages : une jeune femme et deux fillettes. La première est allongée sur les genoux de la femme, tandis que la seconde se tient à ses pieds. Elles sont toutes deux représentées avec des formes rondes. Leur peau forme des plis au niveau des articulations, et le coude est sculpté selon un procédé caractéristique du sculpteur : une boule placée au centre d’un creux. La jeune femme est assise dans une posture inconfortable. Elle porte des vêtements opulents et une coiffure sophistiquée faite de tresses rassemblées en un chignon. Son visage est idéalisé. L’interaction entre les trois figures témoigne d’une grande tendresse.
La sculpture a été attribuée au sculpteur bruxellois Jan Van Delen (vers 1635-1703) après une comparaison stylistique avec d’autres de ses œuvres connues.
La Charité fut, en 1793, retirée de sa niche par des représentants français du Comité de Salut Public (révolutionnaires français), en même temps qu’un autre groupe sculpté de Gabriel Grupello. Ces sculptures furent perdues et ne furent jamais officiellement restituées à la Belgique. En 2012, La Charité fut redécouverte dans une résidence privée à Paris par un spécialiste de la sculpture de la maison de ventes Christie’s. L’œuvre fut ensuite proposée à la vente lors d’une enchère à Londres, et acquise par la Fondation Roi Baudouin. En 2012-2013, elle fut nettoyée par l’Institut royal du Patrimoine artistique (KIK-IRPA). Finalement, après une période d’exposition au Musée des Beaux-Arts de Bruxelles, le groupe sculpté fut replacé à son emplacement d’origine dans l’église du Sablon.
Sources
PATIGNY, G., LEIRENS, I, «La chapelle Sainte-Ursule», in BOELENS-SINTZOFF (dir.), L'église Notre-Dame du Sablon, Bruxelles, 2004, p. 184-197.
Voir également la fiche de cet objet sur : www.patrimoine-frb.be
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