Datation

1904

Type d'objet

Style

Réalisme
symbolisme

Lieu de création

Bruxelles

Dimensions

hauteur 107 cm — largeur 139 cm

Numéro d'inventaire

67

Identifiant Urban

38632
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Description

Léon Frederic naît au sein d’une famille bourgeoise. Son père est un des principaux joaillers de la capitale. En 1871, il entre comme apprenti chez le peintre-décorateur Charles-Albert (1821-1889) et suit les cours du soir de dessin à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles. En 1874, il fréquente l’Atelier libre du peintre bruxellois Jean-François Portaels (1818-1895). De 1878 à 1879, Frederic voyage à travers l’Italie, où il étudie les maîtres de la Renaissance. De retour en Belgique, il partage ses activités entre Bruxelles et le village ardennais de Nafraiture où il conçoit de vastes tableaux naturalistes et allégoriques qu’il retravaille ensuite dans son atelier bruxellois.

En 1883, il présente au Salon de Gand et à l’Exposition internationale des Beaux-Arts de Nice Les Marchands de craie (MRBAB, Bruxelles, inv. 3263), triptyque monumental à caractère social. Cette œuvre très appréciée par les critiques d’art et le public lui procure une consécration internationale. Il existe une rue Léon Frederic à Schaerbeek et un monument de Jules Lagae au parc Josaphat.

La soupe, œuvre à sujet social, représente une famille modeste dans l’intimité du repas. Au premier plan du tableau, une femme de profil assise sur une chaise filtre le contenu d’une marmite posée sur un poêle incandescent, tandis qu’en face d’elle deux enfants agenouillés tiennent un bol dans leurs mains. Les visages et les postures sont empreints d’une dignité qui n’est pas sans rappeler les scènes domestiques de Louis Le Nain (après 1593-1648) ou de Jean-Baptiste Siméon Chardin (1699-1779), dont l’artiste admirait l’œuvre.

En 1889, le Cercle Artistique et Littéraire de Bruxelles consacre à Léon Frederic une exposition à la suite de laquelle la revue L’Art Moderne souligne à son propos : 

« Il y a, c’est indéniable, des souvenirs classiques dans tel geste, dans telle attitude, malgré le soin que parait mettre l’artiste à rester de son temps » (L’exposition Frederic, L’Art Moderne, 2 juin 1889, p. 171).

Auteur : Association du Patrimoine artistique, C. Ekonomides, 2021

Sources

Sur l’œuvre : 

Archives communales de Schaerbeek (Dossier décoration de l’hôtel communal, Fonds Travaux publics). 

Sur l’artiste :

Rétrospective Léon Frederic, catalogue d’exposition, Musée Charlier, Bruxelles, 1973.

Léon et Georges Frederic : Rétrospectives, catalogue d’exposition, Hôtel Communal et Maison des Arts Gaston Williot, Schaerbeek, du 5/12/2000 au 27/1/2001.

Léon Frederic, Un autre réalisme, catalogue d’exposition, Musée Gustave Courbet, Ornans, du 6 juillet au 15 octobre 2018, Musée Gustave Courbet et éditions du Sekoya, Besançon, 2018.
Crédits

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