Datation

1904

Type d'objet

Style

Réalisme
symbolisme

Inscriptions

"1904" (peint - en bas à droite)
"Léon Frederic" (peint - en bas à droite)
"Georges / Gabrielle" (peint - en bas à droite)

Dimensions

hauteur 130 cm — largeur 98 cm

Numéro d'inventaire

555

Identifiant Urban

39082
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Description

Léon Frederic naît au sein d’une famille bourgeoise. Son père est un des principaux joailliers de la capitale. En 1871, il entre comme apprenti chez le peintre-décorateur Charles-Albert (1821-1889) et suit les cours du soir de dessin à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles. En 1874, il fréquente l’Atelier libre du peintre bruxellois Jean-François Portaels (1818-1895). De 1878 à 1879, Frederic voyage à travers l’Italie, où il étudie les maîtres de la Renaissance. De retour en Belgique, il partage ses activités entre Bruxelles et le village ardennais de Nafraiture, où il conçoit de vastes tableaux naturalistes et allégoriques qu’il retravaille ensuite dans son atelier bruxellois.

En 1883, il présente au Salon de Gand et à l’Exposition internationale des Beaux-Arts de Nice Les Marchands de craie (Bruxelles, MRBAB, inv. 3263), triptyque monumental à caractère social. Cette œuvre très appréciée par les critiques d’art et le public lui procure une consécration internationale. L’artiste se verra en outre décerner le titre de baron en 1929.

Il existe une rue Léon Frederic à Schaerbeek et une stèle en grès au parc Josaphat, consacrée à sa mémoire. Celle-ci était ornée d’un médaillon en bronze à son effigie, sculpté par Jules Lagae.

Dès 1899, date du mariage de Léon Frederic avec l’artiste peintre Laurence Bastin (1869- ?) et la naissance de leurs deux enfants, le futur peintre Georges (1900-1981) et Gabrielle (1902-1916), la vie familiale prend une place thématique importante dans son œuvre.

Avec Madame Léon Frederic et ses enfants, l’artiste représente sa famille dans un jardin fleuri. Au premier plan, l’épouse du peintre, assise sur une chaise rustique, tient à ses côtés son fils Georges et sur ses genoux sa fille Gabrielle. Ils font face au spectateur, le visage empreint de gravité. À l’arrière-plan se distingue un village côtier de la mer du Nord. La rigueur dans la composition ainsi que le souci du détail placent l’œuvre dans la veine d’un hyperréalisme teinté de symbolisme. Octave Maus ne manquait pas, chaque fois que l’occasion se présentait, de rappeler à ses lecteurs les dons de dessinateur de l’artiste : « Très apprécié à Paris où le Musée de Luxembourg possède de lui [M. Léon Frederic] plusieurs toiles importantes, l’artiste plaît par la fermeté de son dessin, par la gravité recueillie qu’il donne à ses figures, par l’accent de sincérité que révèle chacune de ses compositions». (O. MAUS, « Les Artistes belges à la Société nationale des Beaux-Arts », L’Art Moderne, 25 juin 1911, p. 202).


Auteur : Association du Patrimoine artistique, C.  Ekonomides, 2022

Sources

Sur l’artiste :

Rétrospective Léon Frederic, catalogue d’exposition, Musée Charlier, Bruxelles, 1973.

Léon & Georges Frederic Rétrospectives, catalogue d’exposition, Hôtel communal et Maison des Arts Gaston Williot, Schaerbeek, du 5/12/2000 au 27/1/2001.

Léon Frederic, Un autre réalisme, catalogue d’exposition, Musée Gustave Courbet, Ornans, du 6 juillet au 15 octobre 2018, Musée Gustave Courbet et éditions du Sekoya, Besançon, 2018.
Crédits

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