Datation

Entre 1874 et 1905

Type d'objet

Style

luminisme
naturalisme

Inscriptions

"IS. Verheyden" (peint, en bas à droite)

Dimensions

hauteur 148 cm — largeur 99 cm

Numéro d'inventaire

109

Identifiant Urban

38672
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Description

Isidore Verheyden est le fils du peintre de genre Jean-François Verheyden (1806-1899). Mis à part quelques portraits et natures mortes, il sera fidèle à la peinture de plein air tout au long de sa carrière. Après avoir quitté l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles où il étudia le dessin, il entre dans l’atelier libre de Jean-François Portaels (1818-1895). Ensuite, se rapprochant des peintres de l’école de Tervuren, il adopte un style réaliste lumineux.
En 1874, installé à Hoeilaart dans une petite maison dont il conçoit lui-même les plans, Verheyden fait de fréquentes excursions en forêt de Soignes pour y peindre sur le motif. Il sera membre des XX de 1884 à 1888. En 1900 il est désigné comme premier professeur de peinture d’après nature à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles.

Le pauvre hère, tant par la composition que par le sujet, s’inscrit dans le sillage de la peinture naturaliste. Isidore Verheyden témoigne ici de la condition misérable des paysans. Toutefois, dans cette œuvre, l’artiste se préoccupe davantage des effets de lumière que du rendu objectif. En effet, tant le paysan que les éléments qui l’entourent baignent dans une luminosité enveloppante. Quant aux alertes coups de pinceau posés régulièrement sur l’ensemble de la surface picturale, ils confèrent à l’œuvre une unité et une harmonie particulière.

Cette manière d’intégrer les personnages dans un paysage est un des traits caractéristiques de l’art de Verheyden. Pour le critique d’art Gustave Vanzype « …Verheyden était [] un peintre capable de faire vivre la présence humaine dans un paysage… » (Rétrospective Isidore Verheyden (1846-1905), Galerie Georges Giroux du 15 au 25 février 1930, p.1).

Auteur : Association du Patrimoine artistique, C. Ekonomides, 2022

Sources

Sur l’œuvre :

Archives communales de Schaerbeek (Patrimoine artistique, XIII.A.02.S01.D003).

Sur l’artiste :

MAUS, O. , « Nécrologie, Isidore Verheyden », L’Art Moderne, 5 novembre 1905, p. 362.

LEMONNIER, C. , « Introduction », Catalogue des tableaux composant l’atelier de feu Isidore Verheyden, vente publique, Galerie J. et A. Le Roy Frères, Bruxelles, 11 avril 1910.

LEMONNIER, C., « Isidore Verheyden », L’Art Moderne, 17 avril 1910, p. 123.

VANZYPE, G., L’Art Belge du XIXe siècle, Librairie nationale d’art et d’histoire, G. Van Oest, éditeurs, Bruxelles et Paris, 1923, pp. 34, 99,103-104.

VANZYPE, G., Rétrospective Isidore Verheyden (1846-1905), catalogue d’exposition, Galerie Georges Giroux du 15 au 25 février 1930.

Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles. 275 ans d'enseignement, catalogue d’exposition, MRBAB, Bruxelles, Crédit Communal, 1987, pp. 252-253.

GOYENS de HEUSCH, S., L'impressionnisme et le fauvisme en Belgique, Fonds Mercator/Albin Michel, Anvers-Paris, 1988, pp. 59, 63,  80-82.

DE VILDER, H., WYNANTS, M., L’école de Tervueren, traduit du néerlandais par P. Tasiaux, édition « Les amis de l’école de Tervueren », 2000, Tervueren, pp. 227-231. 

DE VILDER, H., De School van Tervuren, in de bedding van de tijd, Vzw De Vrienden van de School van Tervuren, 2008, pp. 323-329.
Crédits

Discussion