Datation

1905

Type d'objet

Style

post-impressionnisme

Dimensions

hauteur 132 cm — largeur 100 cm

Numéro d'inventaire

232

Identifiant Urban

38782
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Description

Oublié  de la plupart des dictionnaires des peintres, Édouard Thiebaut fut à la fois peintre, sculpteur et écrivain. Élève de Joseph Stallaert (Merchtem 1825 – Ixelles 1903) à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles, il mena une carrière discrète. Du 26 mai au 6 juin 1926, la Galerie des Artistes Français, d’Isy Brachot, lui consacra une importante exposition qui comptait pas moins de 40 tableaux, 12 dessins et 8 sculptures en plâtre, en bronze et en marbre, essentiellement des bustes et portraits, mais aussi un Combat de chevaux en plâtre et une maquette pour le monument de Braives. Dans le domaine de la peinture, il aborda aussi bien le portrait que le paysage et la vue de ville, le genre animalier, la nature morte, la peinture décorative et de fleurs. Plusieurs tableaux représentent des vues de Venise et de Rome, témoignant d’un séjour que le peintre aurait effectué en Italie. Enfin, il peignit des scènes de genre dont Garçon boucher qui était alors la seule œuvre exposée appartenant à une institution publique, en l’occurrence le musée communal de Schaerbeek.

Édouard Thiebaut ne s’intéressa pas aux tendances avant-gardistes, mais s’attacha à la conception plus traditionnelle de tableaux réalistes post-impressionnistes et vivement colorés, tantôt intimistes, tantôt sociaux dans une optique naturaliste comme précisément ce garçon boucher s’avançant vers le spectateur au milieu d’étals remplis de fruits et légumes. Par le sujet et la densité chromatique de l’ensemble, cette œuvre rappelle à maints égards les tableaux gorgés de victuailles de la tradition picturale flamande des XVIe et XVIIe siècles, de Joachim Beuckelaer à Frans Snijders.  Le cadrage particulier donne, en outre, un caractère plus instantané et dynamique à la scène. Édouard Thiebaut est un peintre de la couleur. Celle-ci se décline en autant de nuances nécessaires à l’expression de vie qui émane de l’image, que ce soient les reflets changeants de la chemise bleue du garçon, de son tablier blanc, de ses carnations, et bien évidemment l’effervescence de couleurs de la somptueuse nature morte de fruits et de légumes qui remplit la moitié du tableau.

Auteur : Association du Patrimoine artistique, A. Jacobs, 2022


Sources

Sur l’œuvre :

Archives communales de Schaerbeek (Patrimoine artistique, XIII.A.02.S01.D110)

 Cat. expo. VIe Salon annuel des Beaux-Arts du Cercle Artistique de Schaerbeek,  1926, n°73.

 Cat. expo. Réveil littéraire et artistique : Schaerbeek 1880-1930, Hôtel communal de Schaerbeek 1998-1999, n°61.

Sur l’artiste :

Dictionnaire biographique des artistes belges de 1830 à 1970, Arto, 1978, p. 458.

Engelen-Marx, C., La sculpture en Belgique à partir de 1830, VI, C. Engelen & M. Marx Leuven, 2006, p. 3399

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