Datation

Entre 1900 et 1928

Type d'objet

Style

luminisme

Inscriptions

"Paul Leduc" (peint, en bas à droite)

Dimensions

hauteur 89 cm — largeur 120 cm

Numéro d'inventaire

254

Identifiant Urban

38802
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Description

Après une formation auprès du peintre paysagiste Joseph Coosemans (1828-1904) à Tervueren, Paul Leduc étudie de 1891 à 1896 chez Antoine Bourlard (1891-1896) à l’Académie des Beaux-Arts de Mons, et de 1896 à 1899, auprès d’Albert Baertsoen (1866-1922) à l’Institut supérieur des Beaux-Arts d’Anvers. Essentiellement paysagiste, Paul Leduc débute sa carrière par des vues de sites industriels et miniers de sa région natale du Centre, dans un style réaliste.

Suite à un séjour dans le Sud de la France et à Venise, sa palette s’éclaircit et il s’adonne au luminisme. Il peint alors des paysages, des sujets pittoresques, des vues de villes et de villages inspirés de ses voyages. De petites touches serrées, riches en matière et en nuances chromatiques caractérisent la plupart de ses réalisations. En 1936, lors de la rétrospective de son œuvre organisée par la galerie Le Studio, à Bruxelles, Richard Dupierreux écrit à son sujet : « Le métier de P. Leduc est truculent. […] De petites touches, fines et joyeuses se juxtaposent dans ses tableaux, de façon à recomposer sur la rétine tout le prisme de la lumière décomposée. Fidèle à une technique traditionnelle, on pourrait dire de lui que, sans abandonner la manière des nôtres, il a adopté en même temps celle des impressionnistes français ». (Dupierreux, R., Le Soir, 27 novembre 1936).

Paul Leduc exposa Le vieux pont de Sospel à deux reprises : en 1928, à la galerie des Petits Carmes à Bruxelles et en 1929, à l’exposition individuelle de l’artiste aux Nouvelles Galeries à Charleroi. À la suite de cette dernière manifestation, le critique d’art de la Gazette de Charleroi, René Dupriez, soulignait : « Le vieux pont de Sospel (n° 7) est la pièce capitale de la collection des paysages de Provence. C’est une œuvre de style, pleine de finesse, pleine de force aussi, car la construction imposante par son caractère médiéval est étudiée comme une œuvre d’architecture. La ligne des Alpes court sur l’ensemble détachant deux brillantes symphonies de gris clair et de gris bleuté. La rivière étale parmi de délicats miroitements son eau transparente ».

L’artiste a réalisé un tableau de petites dimensions (45,5 x 60,3 cm) du même point de vue, conservé dans les collections communales de La Louvière.

Auteur : Association du Patrimoine artistique, C. Ekonomides, 2023


Sources

Sur l’œuvre :

Archives communales de Schaerbeek (Patrimoine artistique, XIII.A.02.S01.D133

DESPRECHINS, E., « Exposition Paul Leduc, 2, rue Petits Carmes », in : La Libre Belgique, 9 décembre 1928.

IGNOTUS, [DUPRIEZ, R.], « Chronique Artistique – Aux Nouvelles Galeries, Exposition Paul Leduc », in : Gazette de Charleroi, 11 mai 1929, (illustré).

A. D., « Les exposition d’art, Le peintre Paul Leduc aux Nouvelles Galeries » in : Le Soir, 12 mai 1929.

Sur l’artiste :

« Paul Leduc », in : Salon de Printemps, catalogue d’exposition, Palais des Beaux-Arts, Bruxelles, du 25 mars au 23 avril 1933, p. 63.

DUPIERREUX, R., « Expositions d’Art – Rétrospective Paul Leduc », in : Le Soir, 27 novembre 1936.

HUWÉ, M., MENGAL, F., LIÉNAUX, F., Histoire et petite histoire de La Louvière, La Louvière,1959, p.472

REY, S., BERKO, P., et V, Paul Leduc (1876-1943),  Berko, Knokke-Zoute,1990.

GOYENS DE HEUSCH, S., L'impressionnisme et le fauvisme en Belgique, Fonds Mercator-Albin Michel, Anvers-Paris, 1988, pp. 296-297.

PIRON, P., Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècles, vol. 2 (L-Z), Ohain, 2003, p. 44.

GOFFIN, B., (sous la dir.), Trésors cachés – 100 ans de collection artistique à La Louvière, éditions Racine, Bruxelles, 2018, pp. 34, 247.

Crédits

Discussion