Datation

1934

Type d'objet

Style

Réalisme

Inscriptions

"Henri.Stiellemans.1934"

Dimensions

hauteur 135 cm — largeur 170 cm

Numéro d'inventaire

281

Identifiant Urban

38828
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Description

Élève à l’École de dessin et d’industrie à Schaerbeek et à l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, sous la direction de Herman Richir (Ixelles 1866 – Uccle 1942) et Isidore Vanheyden (Anvers 1846 – Ixelles 1905), Henri Stiellemans a participé à diverses expositions. Oublié de nos jours, Henri Stiellemans était apprécié de son vivant. Marius Renard a écrit à son propos (Savoir et Beauté, juillet 1926) : «… il faut citer le sympathique artiste H. Stiellemans, dont les récents achats des pouvoirs publics viennent de consacrer le beau talent. Ce succès a réjoui tout le monde parce que Stiellemans est estimé par tous et que c'est un probe, un simple, un cœur tout imprégné d'altruisme. Son art est à l'unisson de son esprit. Il n'est point tapageur. Il est franc, sans excès, gardant une mesure heureuse. Il est interprète avec une âme sensible des choses humbles et miséricordieuses de la vie. »

Paysagiste d’un réalisme un peu naïf mais authentique, Henri Stiellemans fit aussi des portraits, des natures mortes et des vues d’intérieur. Dans le tableau de Schaerbeek, il conjugue subtilement les trois genres. Autour d’un piano, il a distribué des objets formant ensemble une sorte de nature morte à la manière ancienne, jouant sur les contrastes de matières, de formes et de couleurs. On y voit une photographie encadrée du roi Albert Ier, un violon et son archet, deux partitions de musique, un vase chinois avec des fleurs séchées, et, accrochés au mur, un paysage ancien et un masque mortuaire en plâtre de Beethoven. Le titre L’Immortalité donné au tableau peut signifier que la musique de Ludwig von Beethoven et l’héroïsme du roi Albert Ier sont gravés pour toujours dans la mémoire collective. Quant aux fleurs séchées, du genre Helichrysum, elles participent par leur nom commun d’immortelles, à la symbolique du tableau. Ainsi que le rapporte encore Marius Renard en 1926, en citant Adolphe Hardy, « Henri Stiellemans n’a jamais cherché qu'à émouvoir, parce que lui-même est toujours ému. Ses préférences vont sans cesse aux humbles choses, aux petits coins oubliés ou perdus. Une barque vermoulue, un arbre rabougri, une vieille croix au bord d'un sentier solitaire, une pauvre chapelle, une table de bois rugueux, des lunettes, un missel, un ouvrier campagnard au travail, de telles données lui suffisent à concevoir et à produire un tableau remarquable, parce qu'il se les assimile avec sincérité, ferveur et piété, et qu' il les anime magistralement de sa pensée ».

Auteur : Association du Patrimoine artistique, A. Jacobs, 2022


Sources

Sur l’œuvre :

Cat. expo. Réveil littéraire et artistique : Schaerbeek 1880-1930, Hôtel communal de Schaerbeek 1998-1999, n°55.

Sur l’artiste :

DE CLERCQ, B., « Stiellemans Henri », Le Dictionnaire des peintres belges du XIVe siècle à nos jours, II, La Renaissance du Livre, Bruxelles, L-Z, 1994, p. 934.

Crédits

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