Datation

Entre 1898 et 1906 (L'oeuvre est exposée en 1906)

Type d'objet

Style

luminisme

Inscriptions

"Jules Merckaert" (peint, en bas à droite)

Dimensions

hauteur 28 cm — largeur 36 cm

Numéro d'inventaire

293

Identifiant Urban

38839
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Description

Jules Merckaert est le fils d’un commerçant établi à Bruxelles. Il étudie la peinture à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles, de 1892 à 1893, puis dans l’atelier du peintre paysagiste Victor Gilsoul (1867-1939). Passionné par le plein air, il a peint des paysages, des vues villageoises et citadines, des rivières et des canaux.

En 1898, il devient membre fondateur du Labeur et participe à toutes les expositions du cercle. Il expose également au cercle bruxellois Le Lierre, au Cercle artistique et littéraire de Bruxelles, ainsi qu’aux salons triennaux de Gand, de Bruxelles, d’Anvers et de Liège. Les œuvres de ses débuts témoignent de l’influence de Victor Gilsoul. Il s’en détache ensuite, abandonnant la palette sombre et les sujets austères chers à son maître, pour adopter les principes du luminisme. Sa facture acquiert alors davantage de liberté et ses compositions gagnent en spontanéité.

La Dyle témoigne de cette nouvelle orientation de l’artiste. Cette œuvre fut présentée en 1906 à son exposition individuelle, organisée dans son atelier situé au n° 279 rue des Coteaux à Schaerbeek. À la suite de cette manifestation, Sander Pierron souligne dans l’Indépendance Belge du 16 février de la même année : « Les ouvrages réunis en ce moment par le paysagiste en son atelier de la rue des Côteaux constituent une nouvelle étape ; elle confirme l’heureuse confiance que nous avions en l’évolution de ce talent brabançon par excellence. […] Récemment encore, il y avait de la gaucherie et de la lourdeur dans la facture, de l’opacité dans le ton ; maintenant, la couleur, qui fut d’ailleurs toujours vive, se fait transparente et la touche devient aisée et nerveuse. Ce progrès imprègne tous ses nouveaux ouvrages d’une beauté puissante et saine comme la contrée même qui les a inspirés ».

Auteur : Association du Patrimoine artistique, C. Ekonomides, 2022

Sources

Sur l’œuvre :

Archives communales de Schaerbeek (Patrimoine artistique, XIII.A.02.S01.D158).

PIERRON, S., « Les dernières œuvres de Jules Merckaert », in L’Indépendance Belge, 16 février 1906.

G.D., « À travers la Ville, Exposition Jules Merckaert - Rue des Coteaux », in Revue illustrée d’art et de décoration, Bruxelles, 18 février 1906, pp.6,7.

Sur l’artiste :

ANONYME, « L’Exposition du Vieux Schaerbeek – Jules Merckaert », in Le Petit bleu du matin, hôtel de ville de Schaerbeek, 15 octobre 1902.

PIERRON, S., « Les Lettres et les Arts, Le salon du Labeur », in L’Indépendance Belge, 12 octobre 1906.

ERGASTE, « Au Cercle du Labeur », in Le Petit bleu du matin, 14 octobre 1906.

PIERRON, S., « Au Cercle artistique et littéraire, Marcette, Melsen », Merckaert, in L’Indépendance Belge, 8 mars 1907.

POTVIN, J., In memoriam Jules Merckaert, Bruxelles, 1929.

Catalogue du Musée Charlier, Peinture, Dessins, Sculpture, Commune de Saint-Josse-ten-Noode, 1928, p. 15.

Crédits

Discussion