Souvenirs de captivité (12 portraits/prison)
Maurice Langaskens
Datation
Type d'objet
Matériaux
Techniques
Lieu de création
Inscriptions
"Studie Göttingen 1917 M. Langaskens" (en haut à droite; un sigle a été ajouté et le 17 renforcé)
"Etude Göttingen 1917 / M. Langaskens" (en bas à droite / en bas au milieu)
"Studie Göttingen 1917 Maurice Langaskens" (en haut à droite ; un sigle a été ajouté et la date renforcée)
"M. Langaskens Göttingen 8.12.1916" (en bas à gauche)
"M. Langaskens Göttingen 1916.8.12" (en haut à droite)
"KRIEGSEN[DE ?] le caporal Lee… [?] Munsterlager (?) le 19.10.191[5 ?] M. Langaskens" (en grande majuscules en bas à gauche (fin du mot effacée en partie )/ en bas à droite)
"Sept. 1916 / Krijgsvrijwilliger Schele Gaston van Meulebeke 3de gevangenschapsjaar te Göttingen" (en haut à droite / en bas à gauche)
"11.7.15 Munsterlager ANTONIO" (en bas à droite)
Dimensions
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
Maurice Langaskens, un
Gantois d’origine installé à Schaerbeek, fut peintre, graveur, illustrateur et
décorateur. Il avait été formé à l’École des Arts Décoratifs de Paris, puis à l’Académie
royale des Beaux-Arts de Bruxelles (par Constant Montald). Mobilisé le 1er
août 1914, il fut fait prisonnier neuf jours plus tard à Liège, et passa quatre
ans dans les prisons de Münsterlager, puis de Göttingen, avant d’être libéré en
1918 et de rentrer traumatisé à Bruxelles. C’est au cours de ces années de
captivité que Langaskens réalisa, sur toutes sortes de supports de fortune
(boites, mouchoirs, cartons, etc.), une multitude d’études et d’esquisses
représentant la vie du camp, comme ces neuf portraits rassemblés sous le titre Souvenirs
de captivité.
Ils constituent à la
fois des documents historiques sur la vie des prisonniers belges durant la
Guerre 14-18 et de poignants témoignages artistiques ramenant le conflit
mondial à ses dimensions individuelles et psychologiques. Le style est assez
varié : la douceur et la précision inspirées des primitifs flamands dans le
portrait de jeune homme au bonnet rayé et au manteau bleu ; le réalisme
académique et la profondeur de l’homme barbu au calot, probablement un gardien
allemand ; le tourment expressionniste d’un Van Gogh chez le soldat au
visage bandé. Dans l’esprit, on n’est pas loin d’un Eugène Laermans ou d’un
Gustave van de Woestijne. Les couleurs sont vives, le pinceau épais et
vigoureux, rien n’est larmoyant et, pourtant, une grande mélancolie marque les
regards et les attitudes.
Auteur : Association du Patrimoine artistique, D. Tonglet, 2021
Sources
Sur l’œuvre :
Archives communales de Schaerbeek (Patrimoine
artistique, XIII.A.02.S01.D236).
DEWILDE, J. (éd.), Maurice Langaskens (1884-1946). Catalogue des
expositions « Maurice Langaskens : Oorlogsgetuige 1914-1918 »,
Ypres, Flanders Fields Museum, 18/10/2003 – 18/04/2004 et « Maurice
Langaskens : Peintre-décorateur, 1884-1914 & 1918-1946 » Ypres,
Stedelijk Museum, 18/10/2003 – 18/04/2004, Gand, 2003, p. 106 (avec
illustration).
LAMBERT, Th., Maurice Langaskens (1884-1946). Exposition, Bruxelles,
Hôtel communal de Schaerbeek, Salle du Musée, 21/09/2005 – 29/10/2005,
Bruxelles, 2005, cat. 77, p. 11-16, 26-27 (4 des 9 panneaux illustrés).
Sur l’artiste :
WILLIOT, G., Opération "Musées" : Maîtres Schaerbeekois (1re Série). Exposition, Bruxelles, Hôtel Communal de Schaerbeek, 15/05/1959 – 31/05/1959, Bruxelles 1959, cat. 18
BÉNÉZIT, E., Dictionnaire critique
et documentaire des Peintres, Sculpteurs, Dessinateurs et Graveurs [...],
vol. 6, Paris, 1976, p. 426.
PRIEELS, G. et VLASKOP, A., Retrospectieve
Maurice Langaskens. Exposition, Gand, Pantheon, Centrum voor Schone Kunsten, 01/02/1980 –
03/03/1980, Gand, 1980, s.n.
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