Jeune fille au bord de l' eau
Émile Fabry
Datation
Type d'objet
Matériaux
Techniques
Style
Inscriptions
Dimensions
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
Émile Fabry est né au sein d’une famille bourgeoise. Son père était
industriel. Très tôt, il montre des dispositions pour le dessin. De 1884 à
1889, il suit les cours de dessin et de peinture à l’Académie des Beaux-Arts de
Bruxelles, notamment dans l’atelier de Jean Portaels (1818-1895). En 1893, il
devient membre du cercle Pour l’Art,
où il expose régulièrement. Attiré par la littérature ésotérique, il subit
l’emprise de Joséphin Péladan (1858-1918) et de la pensée des théosophes. C’est
ainsi qu’il participe, en 1893 et 1895, aux salons de la Rose-Croix, à Paris,
et dès 1896, aux expositions de l’Art
Idéaliste, à Bruxelles.
Son art, résolument marqué par l’esthétique symboliste, se caractérise par un style monumental aux subtils accords chromatiques. Les figures dont il peuple ses œuvres sont campées dans des poses académiques et figées, empreintes de mystère et d’étrangeté. En 1901, Émile Fabry est nommé professeur de dessin à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles. En 1902, il se fait construire une maison-atelier par l’architecte Émile Lambot (1869-1940), rue Verte (actuellement, rue du Collège Saint-Michel, 6) à Woluwe-Saint-Pierre. On lui doit de nombreuses réalisations décoratives, notamment pour l’hôtel Aubecq, à Bruxelles, la villa Carpentier, à Renaix, la maison du sculpteur et orfèvre Philippe Wolfers (1858-1929), à La Hulpe, l’escalier d’honneur du Théâtre royal de la Monnaie et l’Hôtel de ville de Saint-Gilles. En 1920, il devient membre de la Société de l’art monumental. En 1965, à l’occasion des 100 ans du peintre, la commune de Woluwe-Saint-Pierre lui consacre une importante rétrospective dans les salons de l’hôtel communal.
Tant par la technique que par le sujet, Jeune fille au bord de l’eau s’inscrit dans la mouvance du symbolisme en Belgique. Dans un décor sobre, le corps d’une jeune fille aux muscles bien dessinés se reflète dans l’eau calme. Son attitude est énigmatique et figée, son visage empreint de mystère et d’anxiété. Des silhouettes à peine esquissées, à l’arrière-plan de la composition, participent à la dimension énigmatique de l’œuvre.Sources
Sur l’œuvre :
POIRIER, P., Emile Fabry 1865 – 1965, exposition rétrospective à l’occasion des cent ans du peintre, (catalogue d’exposition), Hôtel communal de Woluwe-Saint-Pierre, du 30 décembre 1965 au 16 janvier 1966. s.p. , n° cat. 63.
Sur l’artiste :
VANZYPE, G., Nos peintres : Emile Fabry, Georges
Bernier, Léon Fréderic, Victor Gilsoul, Jean Gouweloos, René Janssens, Paul
Mathieu, Jakob Smits, Paul Lacomblez Editeur, Bruxelles, 1904, pp. 36-56.
LEMONNIER, C., L’école belge de peinture 1830-1905, Librairie G. Van Oest & Cie, Bruxelles, 1906, p. 212.
CASO, P., « Les
expositions d’art, La rétrospective Emile Fabry, l’œuvre d’un peintre
centenaire », in : Le Soir,
8 janvier 1966.
ROBERTS-JONES, Ph., Du réalisme au surréalisme, Bruxelles,
1969, pp. 86 et 179.
LEGRAND, F.C., Le
symbolisme en Belgique, Bruxelles, 1972, pp. 96-98.
DALEMANS, R., idéalisme
et symbolisme, hommage à Émile fabry 1865 – 1966, (catalogue d’exposition),
Galerie Regard, Bruxelles, du 4 au 27 octobre 1973, s.p.
DALEMANS, R., Émile
Fabry (Verviers, 1865 - Woluwe-Saint-Pierre, 1966), Bruxelles, 1986.
DALEMANS, R., E.
Fabry dans Le Dessin Symboliste en Belgique, Bruxelles, 1979.
GUISSET, J., Emile
Fabry 1865 – 1966, (catalogue d’exposition), Fonds du Patrimoine de
Woluwe-Saint-Pierre, Woluwe-Saint-Pierre, 2000.
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