Datation

1931

Type d'objet

Style

symbolisme

Inscriptions

"EMILE FABRY" (en bas à gauche)

Dimensions

hauteur 116 cm — largeur 218 cm

Numéro d'inventaire

551

Identifiant Urban

39079
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Description

Émile Fabry est né au sein d’une famille bourgeoise. Son père était industriel. Très tôt, il montre des dispositions pour le dessin. De 1884 à 1889, il suit les cours de dessin et de peinture à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles, notamment dans l’atelier de Jean Portaels (1818-1895). En 1893, il devient membre du cercle Pour l’Art, où il expose régulièrement. Attiré par la littérature ésotérique, il subit l’emprise de Joséphin Péladan (1858-1918) et de la pensée des théosophes. C’est ainsi qu’il participe, en 1893 et 1895, aux salons de la Rose-Croix, à Paris, et dès 1896, aux expositions de l’Art Idéaliste, à Bruxelles.

Son art, résolument marqué par l’esthétique symboliste, se caractérise par un style monumental aux subtils accords chromatiques. Les figures dont il peuple ses œuvres sont campées dans des poses académiques et figées, empreintes de mystère et d’étrangeté. En 1901, Émile Fabry est nommé professeur de dessin à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles. En 1902, il se fait construire une maison-atelier par l’architecte Émile Lambot (1869-1940), rue Verte (actuellement, rue du Collège Saint-Michel, 6) à Woluwe-Saint-Pierre. On lui doit de nombreuses réalisations décoratives, notamment pour l’hôtel Aubecq, à Bruxelles, la villa Carpentier, à Renaix, la maison du sculpteur et orfèvre Philippe Wolfers (1858-1929), à La Hulpe, l’escalier d’honneur du Théâtre royal de la Monnaie et l’Hôtel de ville de Saint-Gilles. En 1920, il devient membre de la Société de l’art monumental. En 1965, à l’occasion des 100 ans du peintre, la commune de Woluwe-Saint-Pierre lui consacre une importante rétrospective dans les salons de l’hôtel communal.

Tant par la technique que par le sujet, Jeune fille au bord de l’eau s’inscrit dans la mouvance du symbolisme en Belgique. Dans un décor sobre, le corps d’une jeune fille aux muscles bien dessinés se reflète dans l’eau calme. Son attitude est énigmatique et figée, son visage empreint de mystère et d’anxiété. Des silhouettes à peine esquissées, à l’arrière-plan de la composition, participent à la dimension énigmatique de l’œuvre.

Le chroniqueur artistique du Journal de Bruxelles rappelle à ses lecteurs les dons de coloriste et de dessinateur de l’artiste. « Nous voyons bien le côté irréel de sa couleur, de son dessin […]. Aussi bien dans ses petits projets que dans sa grande décoration, il faut admirer une expression extrêmement personnelle, pleine d’une beauté imprévue, noble et mystérieuse ». (« Émile Fabry vu par ses contemporains », Cité par Dalemans, R., idéalisme et symbolisme).

Auteur : Association du Patrimoine artistique, C. Ekonomides, 2023

Sources

Sur l’œuvre :

POIRIER, P., Emile Fabry 1865 – 1965, exposition rétrospective à l’occasion des cent ans du peintre, (catalogue d’exposition), Hôtel communal de Woluwe-Saint-Pierre, du 30 décembre 1965 au 16 janvier 1966. s.p. , n° cat. 63.

Sur l’artiste :

VANZYPE, G., Nos peintres : Emile Fabry, Georges Bernier, Léon Fréderic, Victor Gilsoul, Jean Gouweloos, René Janssens, Paul Mathieu, Jakob Smits, Paul Lacomblez Editeur, Bruxelles, 1904, pp. 36-56.

LEMONNIER, C., L’école belge de peinture 1830-1905, Librairie G. Van Oest & Cie, Bruxelles,  1906, p. 212.

CASO, P., « Les expositions d’art, La rétrospective Emile Fabry, l’œuvre d’un peintre centenaire », in : Le Soir, 8 janvier 1966.

ROBERTS-JONES, Ph., Du réalisme au surréalisme, Bruxelles, 1969, pp. 86 et 179.

LEGRAND, F.C., Le symbolisme en Belgique, Bruxelles, 1972, pp. 96-98.

DALEMANS, R., idéalisme et symbolisme, hommage à Émile fabry 1865 – 1966, (catalogue d’exposition), Galerie Regard, Bruxelles, du 4 au 27 octobre 1973, s.p.

DALEMANS, R., Émile Fabry (Verviers, 1865 - Woluwe-Saint-Pierre, 1966), Bruxelles, 1986.

DALEMANS, R., E. Fabry dans Le Dessin Symboliste en Belgique, Bruxelles, 1979.

GUISSET, J., Emile Fabry 1865 – 1966, (catalogue d’exposition), Fonds du Patrimoine de Woluwe-Saint-Pierre, Woluwe-Saint-Pierre, 2000.

Crédits

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