Nature morte aux radis blancs

Issu de la bourgeoisie louviéroise, Taf Wallet étudie à l’Académie des Beaux-Arts de Mons de 1920 à 1922, avant de devenir élève, de 1922 à 1926, de Constant Montald (1862-1944), Jean Delville (1867-1953) et Emile Fabry (1865-1966) à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles. Il débute en 1926 au premier salon du cercle Le Prisme à Bruxelles. Dès 1928, il participe régulièrement aux expositions du groupe Nervia, qu’il cofonde.

Il fera également partie de La Société Belge des peintres de la Mer, des associations montoises Les Amis de l’Art, Les Amis du Hainaut et Le Bon Vouloir. Ses natures mortes, fleurs, paysages, marines et vues de plages témoignent d’un luminisme coloré dont les vibrations lumineuses s’inspirent de James Ensor (1860-1949) et de Jakob Smits (1855-1928), dont il admire profondément l’œuvre.

À partir de années 1970, la lumière devient sa principale préoccupation. Les marines et les vues de plage qu’il réalise alors en plein air à Saint-Idesbald où l’artiste possédait une maison-atelier, sont dans la prolongation de l’impressionnisme et du pointillisme. « Oui, je cherchais – peut-être depuis toujours ! – disait-il, à rendre la vibration de la lumière. […] Depuis quelques années, le sujet n’est plus qu’un prétexte qui me permet de chercher à obtenir la vibration des tonalités et une atmosphère particulière ». (Taf Wallet, Vingt ans de lumière, hôtel communal de Schaerbeek du 23 octobre au 14 novembre 1990, pp. 24, 36).

Cette Nature morte aux radis blanc est une œuvre de ses débuts. Exécutée au moyen d’une palette de couleurs vives, cette œuvre est savamment composée. La matière est mince et par endroits grattée afin de faire apparaître la couche de fond.

Auteur : Association du Patrimoine artistique, C. Ekonomides, 2023