Datation

1910

Type d'objet

Style

luminisme

Lieu de création

Schaerbeek

Inscriptions

"Ar. Jamar" (signature, peint, en bas à gauche)
"1910" (daté, peint, en bas à gauche)

Dimensions

hauteur 37 cm — largeur 50 cm

Numéro d'inventaire

1125

Identifiant Urban

39581
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Description

Armand Jamar est né au sein d’une famille bourgeoise. Adolescent, il dessine et peint des paysages des environs de la Meuse. En dépit de sa volonté de devenir peintre, son père le contraint à suivre le droit à l’Université de Liège, études qu'il termine en 1894 avec distinction. La même année, il s’inscrit à l’Académie des Beaux-Arts de Liège où il suit des cours de peinture dans l’atelier d’Adrien De Witte (1850-1935). La devise de ce dernier, « ouvrir les yeux sur la nature », devient son credo. Par la suite, soucieux d’élargir son horizon artistique, Armand Jamar effectue de nombreux voyages et séjours, notamment à la Mer du Nord, aux Pays-Bas, en Normandie, à Venise, à Florence et à Rome, multipliant croquis et ébauches. À ces occasions, il réalise aussi des copies de chefs-d’œuvre de la Renaissance et de la peinture flamande des XVIe et XVIIe siècles. En 1905, il s’établit et installe son atelier au 30 rue Albert-de-la-Tour à Schaerbeek et peint alors en plein air dans la veine des luministes bruxellois.

Parc Josaphat est une vue du parc réalisée sur le motif depuis l’avenue des Azalées. À l’horizon se profile la silhouette élancée de l’église Saint-Servais et de quelques habitations. Cette œuvre fait partie de la première période de l’artiste. Si par le sujet et par le rendu des effets de lumière elle s’inscrit dans le courant du luminisme belge, elle préfigure l’expressionnisme flamand par sa force expressive et sa richesse chromatique.

Son premier biographe, Joseph Delmelle, écrit à propos des œuvres de cette période : 

« Les tons clairs, vifs, d’une intensité qui se garde de tout excès, additionnent savamment leurs résonances ou leurs vibrations. Les rouges, les bleus, les verts purs et le blanc nacré composent des chœurs aux voix équilibrées [] Profondément coloriste, il joue d’une palette aux tonalités très étudiées dans leur valeur intrinsèque comme dans leurs accords harmoniques. » (Delmelle, 1972, p. 24).

Auteur : Association du Patrimoine artistique, C. Ekonomides, 2021

Sources

Sur l’artiste :

MARRIOT, Ch., « Current Art – Belgian examples in London », Westminster Gazette 26 octobre, 1922, s.p. 

VERDAVAINE, G., « Exposition Armand Jamar », Fédération Artistique, Anvers 17 février 1923, s.p

PIERRON, S., « Armand Jamar », Neptune, 26 septembre 1932, s.p.

BERNARD, Ch., « Armand Jamar », L’Indépendance Belge, 16 mars 1932, s.p. 

DESPRECHINS, M., « Les Salons d’Art – Armand Jamar », La Libre Belgique, 2 avril 1946, s.p. 

JOTTRAND, L., « Armand Jamar », L’Éventail, 4 avril 1946, s.p. 

DUPIERREUX, R., « Les Salon d’Art - Armand Jamar », Le Soir, 31 décembre 1947, s.p. 

JOTTRAND, L., « Armand Jamar », L’Éventail, 21 décembre 1946, s.p. 

DUPIERREUX, R., « La vie Artistique - Armand Jamar », Le Soir, 19 mai 1947, s.p. 

DELMELLE, J., Armand Jamar, éditions Arcade, Bruxelles, 1972.
Crédits

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