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Type d'objet
Matériaux
Techniques
Style
Lieu de création
Inscriptions
Dimensions
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
Le corps nu d’une jeune femme agenouillée, gisant dans
une alcôve, est à peine effleuré par l’entrelacs de plissures d’un drap. Ses
cheveux défaits, en cascade, se déploient entre les doigts de sa main gauche tels
une vague sur le fond de l’alcôve. Le corps est relâché, le ventre légèrement
proéminent. Le visage est serein : rêverie ou sommeil paisible ? Aucune
suggestion d’érotisme dans ce corps nu, placé dans un moule en forme de
coquille – symbole de fécondité et de renaissance – qui nous fait presque
penser à la beauté d’une Vénus. Empreinte de symbolisme, la composition
pourrait également être une métaphore de la sacralité de la femme et de la vie.
L’auteur de cette sculpture, Jean Lecroart, est surtout connu pour son activité de médailleur, commencée à partir de 1908, lorsqu’il remporta le concours de gravure pour médaille organisé par l’Académie royale de Bruxelles. D’abord installé à Bruges, il déménage en 1910 à Schaerbeek, où il se fait construire une maison-atelier par l’architecte Joseph Diongre (1878-1963) dans la rue du Lion 25 (aujourd’hui rue Anatole France). Cette maison, agrémentée par deux imposantes aigles sculptées, démolie pour faire place à des immeubles abritant à présent des locaux communaux, avait été primée avec une médaille d’or au Concours de façades de Schaerbeek de 1910-1911. Auteur d’un grand nombre de monuments funéraires dans les cimetières d’Evere, Ixelles et Schaerbeek, Lecroart quitte la Belgique pour la France en 1933.
Auteur : Association du Patrimoine artistique, D. Prina,
2023
Sources
Sur l’artiste :
ENGELEN, V.C., MARX, M., La sculpture en Belgique à partir de 1830, Van der Poorten, Leuven, 2006, Tome IV, p.2286-2287.
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