Datation

Entre et 1860

Type d'objet

Lieu de création

Tournai

Inscriptions

"J. Stallaert" (en bas à gauche)

Dimensions

hauteur 245 cm — largeur 330 cm

Numéro d'inventaire

198

Identifiant Urban

38752
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Description

Élève à l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles et de François-Joseph Navez (1878–1869), Joseph Stallaert fut le chantre de la peinture académique bruxelloise de la seconde moitié du XIXe siècle. En 1847, il remporte à Anvers, le Prix de Rome en peinture et séjourne trois ans en Italie. La découverte de Naples et de Pompéi lui laissa l’impression la plus forte (J. Solvay, 1924, col. 564) et lui permit de trouver dans les ruines de la cité antique les sujets de plusieurs de ses tableaux, dont La Cave de Diomède qui lui valut, à l’exposition de Bruxelles de 1860, une première médaille d’or. À cette époque, il séjournait à Tournai où, depuis 1852, il occupait la place de directeur de l’Académie des Beaux-Arts.

Le sujet du tableau se réfère à la villa de Diomède située près de l’entrée nord de Pompéi dont l’état de préservation a piqué la curiosité des voyageurs, artistes et architectes à la fin du XVIIIe siècle et au XIXe siècle. Mais surtout, la présence d’une vingtaine de victimes de l’éruption dans les caves de la villa, dont les corps ont été reconstitués grâce à leur empreinte dans la couche éruptive, a suscité l’émotion des visiteurs, parmi lesquels Joseph Stallaert. Son tableau se veut une restitution des derniers moments de ce groupe de femmes romaines, accompagnées d’enfants, patriciennes et esclaves unies dans un même effroi devant la vision d’apocalypse de l’éruption du Vésuve et dans la mort.

Avec un incontestable talent de conteur, le peintre plonge le spectateur dans un univers de références historiques et archéologiques, détaillant parures et éléments de décors, le tout servi par un sens de la mise en scène théâtrale, un goût pour la ligne classique et une gamme de colorations soutenues qui trouve son origine dans l’école romantique. On rappellera que Théophile Gautier a publié en 1852 Arria Marcella, une nouvelle dans laquelle il redonne vie à une dame romaine, précisément dans le cadre de la Villa de Diogène. Il est probable que Joseph Stallaert a lu ce bref conte fantastique.

Auteur : Association du Patrimoine artistique, A. Jacobs, 2021

Sources

Sur l’œuvre :

Archives communales de Schaerbeek (Patrimoine artistique, XIII.A.02.S01.D074)

SOLVAY J., « Stallaert (Joseph-Jean-François), in Biographie nationale, XXIII, 1924, col. 564.

OGONOVSZKY, J., Le Dictionnaire des peintres belges du XIVe siècle à nos jours : depuis les premiers maîtres des anciens Pays-Bas méridionaux et de la Principauté de Liège jusqu'aux artistes contemporains : L-Z, Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1995, p. 927.

KEPETZIS, E., « Stallaert (Stallaer), Joseph (Josephus Joannes Franciscus) », in Allgemeines Künstlerlexikon, 105, De Gruyter, Berlin/Boston, 2019, p. 436.

Sur l’artiste :

SOLVAY J., « Stallaert (Joseph-Jean-François) », in Biographie nationale, XXIII, 1924, col. 562-567.

THIEME, U. & BECKER, F., Allgemeines Künstlerlexikon der Bildenden Künstler, XXXI, Leipzig, E.A. Seemann, 1937, p. 453.

KEPETZIS, E., « Stallaert (Stallaer), Joseph (Josephus Joannes Franciscus) », in Allgemeines Künstlerlexikon, 105, De Gruyter, Berlin/Boston, 2019, p. 436-437.

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