Emplacement

En réserve

Datation

1857

Type d'objet

Exposition

Belgian art, Kunstmuseum Brandts Odense, 02 février 2024 — 01 septembre 2024
Arte Belga , Fundacion Bancaja Valencia, 05 avril 2023 — 30 juillet 2023
Belgian art Malaga, Thyssen Malaga, 11 octobre 2022 — 05 mars 2023
Femmes (Saint Gilles), 16 septembre 2020 — 25 octobre 2020
Ensor, Magritte, Alechinsky, chefs d'oeuvre du Musée d'Ixelles, Lodève (France), 23 septembre 2019 — 23 février 2020

Dimensions

hauteur 75 cm — largeur 98.5 cm (sans cadre)
hauteur 112 cm — largeur 136.6 cm — profondeur 10.5 cm (avec cadre)

Numéro d'inventaire

CC 4337

Identifiant Urban

35536
voir plus

Description

« Un des lions de l’exposition actuelle », « un succès très mérité »… C’est en ces termes que la critique reçoit La Consolation ou La visite de condoléances d’Alfred Stevens au Salon de Paris de 1857, où le peintre belge installé à Paris expose quatre tableaux. La Consolation constitue aussi sa première grande vente, à un collectionneur de Berlin.
Après avoir exploré dans un premier temps des thématiques sociales et historiques, Alfred Stevens se tourne vers la scène de genre, souvent des dames aisées dans une situation quotidienne. La Consolation est la première formulation du thème du veuvage dans la haute société, qu’il revisitera par la suite.
Deux dames en deuil – une mère et sa fille ? – rendent une visite de première sortie à une amie, exposant la codification enveloppant le deuil lors du Second Empire. Le crêpe noir lourd et épais est de mise les premières semaines, suscitant un contraste frappant avec la robe en mousseline blanche lisérée de rose de l’hôtesse. Visiteur de l’exposition de 1857, Jules Verne, nous a laissé ces lignes à propos du tableau : « M. Stevens réussit avec beaucoup de talent ces sujets si simples auxquels il donne un indicible attachement ; il est impossible de ne pas se reporter à quelque situation semblable où l’on s’est trouvé ; il semble que l’on connaisse cette jeune fille qui pleure, cette jeune fille qui console, et sans trop chercher, on pourrait dire leur nom ; de là le charme de ces sujets empruntés à notre souvenir ».
Plus encore que l’illustration d’une perte et des émotions qui l’accompagnent, la Consolation est une mise en scène de la Parisienne mondaine de son temps, sa vie, ses appartements, sa toilette – un sujet qui fera la renommée de Stevens, conjugué à son style minutieux et léché, se remarquant particulièrement dans le rendu chatoyant des étoffes.
Stevens s’inscrit aussi dans la modernité du moment par son choix de cadrage rappelant la photographie alors naissante (le fauteuil « coupé » à gauche), et les touches orientales (le pouf, accent de couleur remarquable à l’avant-plan). Comme le souligne son contemporain Théophile Gautier, « Alfred Stevens peint l’heure présente, la femme actuelle, la mode d’aujourd’hui. Il sera historique dans cent ans, et l’on consultera ses tableaux comme des documents précieux ». 

Sources

"La Consolation" d'Alfred Stevens au Musée d'Ixelles, AZ-ZA.be, 2015, URL : 

VERNE, J., Salon de 1857, URL : https://www.jules-verne-club.de/wordpress/wp-content/uploads/2015/01/Fr_Salon_1857.pdf
Crédits

Discussion