Datation
Type d'objet
Matériaux
Techniques
Style
Lieu de création
Inscriptions
Dimensions
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
Une inscription
sur le châssis au dos de cette toile de Louis Taverne, localise cette vue du
Vieux Saint-Gilles. L’inscription identifie le bâtiment à droite comme "l’ancienne fabrique d’eau-forte" (qu’on appelait aussi Hôtel de
Kleem/Hôtel de l’Argile), fondée en 1835 par les frères
Vander Elst et fermée en 1874, un an avant la réalisation de cette toile (voir aussi
inv. 1486T). Cette usine chimique extrêmement polluante se situait au carrefour
de la chaussée de Waterloo et de l’actuelle rue Saint-Bernard. Le promeneur
contemporain aura peine à y reconnaître les lieux, tant le paysage urbain a
changé.
L’ambiance du
tableau est sereine, nimbée d’un rose crépusculaire, venant teinter le ciel
bleu strié de quelques nuages clairs. À l’arrière-plan, on observe la masse
grisâtre de l’horizon en perspective aérienne. Au premier plan, sous les
bâtiments anciens, des talus herbeux témoignent de cet état presque encore
champêtre de Saint-Gilles. Le caractère urbain se manifeste par le lampadaire
bordant la chaussée, le marcheur au chapeau, parapluie sous le bras, et les
maisons regroupées à gauche vers l’arrière-plan.
Les archives de
la bibliothèque de l’université de Gand conservent l’annonce d’une
rétrospective de Louis Taverne, tenue l’année de sa mort (1934) au Musée
Speekaert, à Saint-Gilles. Au n° 31 du catalogue des œuvres exposées, est
mentionnée la toile "Vieux Saint-Gilles", probablement
acquise par le musée à cette occasion.
Les archives
gantoises attestent également la participation du peintre au Salon de Gand en
1933.
On connaît peu
de choses sur Louis Taverne, peintre de paysages, de marines et de vues
d’architecture. Il fut membre de l’Essor
et son style, assez proche de celui de Léopold Speekaert, respire la pratique
du plein air, la capture de l’instant par des touches de couleurs franches et
épaisses. Son coup de pinceau élégant, la lumière et la palette colorée qui se
dégagent de ses toiles, mériteraient de plus amples recherches.
Sources
Archives Administration communale de Saint-Gilles, s.n.
Universiteits
Bibliotheek Gent, Archive : Louis Taverne,
BIB.VLBL.HFIII.T.003.09.
Sur le peintre :
PAS, W. & T., Biografisch
lexicon plastische kunst in België. Schilders, beeldbouwers, grafici, 1830-2000, Anvers, 2000, p. 378.
FLIPPO, W.M., Lexicon of the Belgian romantic painters, Anvers, 1981, s.n. (voir Taverne Louis et Groups and Associations – L’Essor)
Voir aussi :
DEJEMEPPE, P. & DE STAERCKE, J.-P., Histoire
du patrimoine industriel à Saint-Gilles, Bruxelles, 2015, p. 11.
VANDEWATTYNE, Cl. (éd.), Saint-Gilles
: de la porte de Hal à la prison, Service des Monuments et Sites de la Région
de Bruxelles-Capitale, Bruxelles, 1997, p.10.
Voir la fiche originale de cet objet : balat.kikirpa.be
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