Datation

1878

Type d'objet

Style

Réalisme

Inscriptions

"Rue St Bernard / Usine Vander Elst. St Gilles" (inscription : en bas à droite - peint)
"Jules Ragot" (signature : en bas à gauche - peint)
"1878" (datation : en bas à gauche - peint)

Numéro d'inventaire

1486T

Identifiant Urban

42717
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Description

Peintre français de scènes de genre, de portraits et de natures mortes. Jules Félix Ragot, fut élève de Jean Murat (1807-1863) et de François-Edouard Picot (1786-1868) à Paris, et débuta au Salon de 1867. Vers 1870, il quitte Paris pour Bruxelles et s’installe à Ixelles, au n° 22 de la rue d’Arlon. En 1874, il expose pour la première fois au Salon de Gand, et obtient un prix honorifique pour le tableau Marchande d’oranges (collection privée). Il participera ensuite, tour à tour, aux salons d’Anvers, de Liège et de Bruxelles. En 1877, il quitte Ixelles pour un atelier situé à Saint-Gilles, au n° 45 de la rue Saint-Bernard. La même année, il devient membre du Cercle Artistique et Littéraire de Bruxelles et y expose régulièrement, notamment des portraits et des peintures de fleurs.

Rue Saint-Bernard. Usine Vander Elst. Saint-Gilles, est peint en 1878, alors que l’usine éponyme, dont elle représente une partie, avait fermé ses portes quelques années auparavant. En 1835, les frères Vander Elst avaient implanté une fabrique de sulfate de soude en bordure de la chaussée de Waterloo à hauteur du carrefour actuel avec la rue Saint-Bernard. Malgré les fréquentes pollutions qui empoisonnèrent plusieurs points d’eau et les cultures, cette imposante usine ne cessa ses activités qu’en 1874, lors de l'aménagement de la rue Saint-Bernard, au grand contentement du collège échevinal et des habitants du quartier.

Rue Saint-Bernard. Usine Vander Elst. Saint-Gilles s’inscrit dans la veine de la peinture réaliste telle qu’elle était pratiquée par la plupart des peintres de l’école belge proche de ce mouvement. L’artiste, au moyen de tonalités sombres, évoque, dans une atmosphère hivernale, l’impression oppressante qui se dégage des bâtiments de l’usine.

Remarquons également avec quelle justesse et quel réalisme le peintre esquisse les quelques passants. Là, une frêle silhouette de chien et un chariot à traction canine, plus loin la figure d’un chasseur qui s’éloigne vers la campagne, noyée dans une brume crépusculaire que le soleil peine à percer.

Auteur : Association du Patrimoine artistique, C. Ekonomides, 2020

Sources

VANDEWATTYNE, Cl. (dir.), Saint-Gilles : de la porte de Hal à la prison, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, Bruxelles, 1997 (Bruxelles, Ville d'Art et d'Histoire, 21), p.10 .

DE STAERCKE, J.-P. et DEJEMEPPE, P., Histoire du patrimoine industriel à Saint-Gilles, Brochure éditée par la commune de Saint-Gilles dans le cadre des journées du patrimoine consacrées aux usines, ateliers et bureaux, 2015, s.p. 
DEJEMEPPE, P. (dir.), Saint-Gilles, Huit siècles d’histoire(s), 1216 – 2016,  éditions Mardaga, Bruxelles, 2016, pp. 46-47.

Voir la fiche originale de cet objet : balat.kikirpa.be

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