Datation

1877 (ca)

Type d'objet

Style

école de Tervueren

Inscriptions

"Alp. Asselbergs" (signature : en bas à gauche - peint)
"Un automne à Kinroy" (inscription : au revers - écrit)

Dimensions

hauteur 83 cm — largeur 123 cm

Numéro d'inventaire

1098T

Identifiant Urban

43268
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Description

Le hameau de Tervuren, situé à peine à 10 km de Bruxelles, environné par la forêt de Soignes, fut de 1857 à 1874 un lieu de rendez-vous, de rencontres, d'émulation et de résidence saisonnière pour Edouard Huberti, Jules Montigny, Joseph Théodore Coosemans, Jules Raeymaekers, Alphonse Asselberghs, Camille Van Camp et Hippolyte Boulenger. Ces peintres formèrent ainsi l’école de Tervuren, premier groupe dont la devise était de peindre sur le motif et de saisir la lumière et ses effets en toute saison. Tervuren résonne pour l’école de Tervuren, comme la forêt de Fontainebleau pour l'école de Barbizon. Leurs sujets de prédilection sont les marais, les plaines et les sous-bois ; des paysages dépouillés, sans élément narratif ou anecdotique, hommage pur et simple à la nature à la fois sauvage et mystérieuse dont ce paysage est une parfaite illustration.

En 1874, fidèle à ses principes d’indépendance et de solitude, animé par un besoin constant d’améliorer la technique du paysagisme, Alphonse Asselbergs s’installe à Fontainebleau. Fasciné par Rousseau et Daubigny, il peint comme eux les aspects sauvages et mélancoliques de cette forêt enchanteresse. Il plante son chevalet tour à tour à la mare aux Fées, aux gorges d’Apremont, au plateau Belle-Croix, mais également à Marlotte et à Barbizon. Durant presqu’un an et demi il y peint avec enthousiasme. Il accumule pochades, esquisses et croquis tout en étudiant des ouvrages sur la théorie des couleurs.

Vers 1877, Asselbergs s’installe dans la campine limbourgeoise, à Genk et à Kinroy, localités qu’il avait explorées et affectionnées en tant que jeune paysagiste.

Un automne à Kinroy est réalisé durant cette période. Une collection privée bruxelloise en possède une esquisse. Cela confirme les témoignages de nombreux historiens de l’art de l’époque, qui affirmaient que l’artiste se servait souvent d’études préparatoires en vue de réaliser des œuvres de plus grandes dimensions.

Selon son premier biographe Gustave Vanzype, Asselbergs, lors de son premier séjour à Fontainebleau, aurait fait la déclaration suivante : « Plus je vois la forêt de Fontainebleau avec toutes ses splendeurs, plus je sens que Kinroy, avec ses terrains, ses arbres, ses marais et ses joncs, est beau à peindre. Je dois y retourner ».

Auteur : Association du Patrimoine artistiqueC. Ekonomides

Sources

VANZYPE, G., Alphonse Asselbergs, Librairie nationale d'Art et d'Histoire, G. Van Oest & Cie, Bruxelles, 1918.

Voir la fiche originale de cet objet : balat.kikirpa.be

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