Portrait de Jacques Franck, bourgmestre de Saint-Gilles de 1957 à 1973
Antoine Vriens
Datation
Type d'objet
Matériaux
Techniques
Style
Inscriptions
"1972" (datation : épaule droite - gravé)
Dimensions
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
À l’instar des autres
bustes en marbre de bourgmestres de la commune de Saint-Gilles, disposés sur le
palier du premier étage de l’escalier d’honneur de l’hôtel de ville, celui de
Jacques Franck (Queue-du-Bois 1910 - Saint-Gilles 1984) est un témoignage de
reconnaissance pour son jubilé administratif au sein du Conseil communal fêté
en 1972. Entré en qualité de conseiller communal le 30 janvier 1947, Jacques
Franck fut échevin de 1952 à 1957, puis bourgmestre faisant fonction en 1955,
avant de ceindre l’écharpe maïorale le 29 janvier 1957, et de la maintenir
durant trois législatures, jusqu’à sa démission en juin 1973 pour raison de
santé. Son souvenir est surtout lié à l’intérêt qu’il porta à l’éducation dans
sa commune, complétant et modernisant les infrastructures scolaires. Son buste
en bas-relief, sculpté également par Antoine Vriens, orne d’ailleurs la façade
de l’Ecole Nouvelle située au 218 de la rue de l’Hôtel des Monnaies. Sur le
plan culturel, on lui doit la sauvegarde de la maison Horta en 1961, et la
création, en 1969, du Théâtre du Parvis, dans les anciens locaux d’un cinéma de
quartier, le « Saint-Gillois », situé chaussée de Waterloo, entre le
Parvis et la Barrière de Saint-Gilles. Depuis 1973, ce Centre culturel du
Théâtre du Parvis porte son nom. Enfin, par arrêté royal du 13 novembre 1978,
le square saint-gillois aménagé chaussée de Forest porte également son nom.
Auteur de divers bustes
aux formes pleines et aux lignes épurées, en vogue dans la statuaire de
l’Entre-deux-guerres, Antoine Vriens écrit au sujet de l’art du portrait :
« C’est un travail
passionnant ! Mais qui exige énormément d’étude. Il faut voir loin… et en
profondeur. Un portrait doit être une somme. Il doit rendre l’expression la
plus juste du modèle, le définir, lui et son œuvre, le situer hors du
temps », et d’ajouter que ce qui compte, pour une sculpture, y
compris le portrait, c’est la silhouette, « c’est elle qui résume toute l’expression. Elle naît du jeu des volumes
et des plans qui reçoivent ou rejettent la lumière et c’est elle qui la
première appelle l’attention » (Cardiran, 1956, p. 15). Ce buste
répond parfaitement aux recherches de style exprimées ici par le sculpteur.
Sources
Sur Antoine Vriens :
CARDIRAN, J., « Antoine Vriens », in Le Cahier des Arts : Revue bimestrielle, 10, 15 janvier 1956,
p. 14-15.
JACOBS, A., in cat. exposition Sculpter
au crayon : Dessins de sculpteurs du XVIIe siècle à nos jours,
Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, Chapelle de Nassau, du 17 novembre 2004 au 8 janvier 2005, p. 172-173.
ENGELEN, C. et MARX, M., La sculpture en Belgique à partir de 1830, VII, 2006, p. 4102-4107.
Voir la fiche originale de cet objet : balat.kikirpa.be
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