Datation

1972

Type d'objet

Style

Réalisme

Inscriptions

"A. Vriens" (signature : épaule droite - gravé)
"1972" (datation : épaule droite - gravé)

Dimensions

hauteur 74 cm — largeur 54 cm — profondeur 27 cm

Numéro d'inventaire

115S

Identifiant Urban

66204
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Description

À l’instar des autres bustes en marbre de bourgmestres de la commune de Saint-Gilles, disposés sur le palier du premier étage de l’escalier d’honneur de l’hôtel de ville, celui de Jacques Franck (Queue-du-Bois 1910 - Saint-Gilles 1984) est un témoignage de reconnaissance pour son jubilé administratif au sein du Conseil communal fêté en 1972. Entré en qualité de conseiller communal le 30 janvier 1947, Jacques Franck fut échevin de 1952 à 1957, puis bourgmestre faisant fonction en 1955, avant de ceindre l’écharpe maïorale le 29 janvier 1957, et de la maintenir durant trois législatures, jusqu’à sa démission en juin 1973 pour raison de santé. Son souvenir est surtout lié à l’intérêt qu’il porta à l’éducation dans sa commune, complétant et modernisant les infrastructures scolaires. Son buste en bas-relief, sculpté également par Antoine Vriens, orne d’ailleurs la façade de l’Ecole Nouvelle située au 218 de la rue de l’Hôtel des Monnaies. Sur le plan culturel, on lui doit la sauvegarde de la maison Horta en 1961, et la création, en 1969, du Théâtre du Parvis, dans les anciens locaux d’un cinéma de quartier, le « Saint-Gillois », situé chaussée de Waterloo, entre le Parvis et la Barrière de Saint-Gilles. Depuis 1973, ce Centre culturel du Théâtre du Parvis porte son nom. Enfin, par arrêté royal du 13 novembre 1978, le square saint-gillois aménagé chaussée de Forest porte également son nom.

Auteur de divers bustes aux formes pleines et aux lignes épurées, en vogue dans la statuaire de l’Entre-deux-guerres, Antoine Vriens écrit au sujet de l’art du portrait : « C’est un travail passionnant ! Mais qui exige énormément d’étude. Il faut voir loin… et en profondeur. Un portrait doit être une somme. Il doit rendre l’expression la plus juste du modèle, le définir, lui et son œuvre, le situer hors du temps », et d’ajouter que ce qui compte, pour une sculpture, y compris le portrait, c’est la silhouette, « c’est elle qui résume toute l’expression. Elle naît du jeu des volumes et des plans qui reçoivent ou rejettent la lumière et c’est elle qui la première appelle l’attention » (Cardiran, 1956, p. 15). Ce buste répond parfaitement aux recherches de style exprimées ici par le sculpteur.

Jacques Franck, qui fut aussi sénateur honoraire, est vêtu d’un complet-veston, avec cravate et pochette. Il a été décoré du titre d’officier de l’Ordre de Léopold II, dont la médaille est représentée sur sa poitrine, et du titre de chevalier de l’Ordre de la Couronne.


Auteur : Association du Patrimoine artistique, A. Jacobs, 2021

Sources

Sur Antoine Vriens :

CARDIRAN, J., « Antoine Vriens », in Le Cahier des Arts : Revue bimestrielle, 10, 15 janvier 1956, p. 14-15.

JACOBS, A., in cat. exposition Sculpter au crayon : Dessins de sculpteurs du XVIIe siècle à nos jours, Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, Chapelle de Nassau, du 17 novembre 2004 au 8 janvier 2005, p. 172-173.

ENGELEN, C. et MARX, M., La sculpture en Belgique à partir de 1830, VII, 2006, p. 4102-4107.

Voir la fiche originale de cet objet : balat.kikirpa.be

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