Tête de l'écrivain belge Charles Plisnier
Akarova (Marguerite Acarin)
Datation
Type d'objet
Matériaux
Techniques
Lieu de création
Inscriptions
Dimensions
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
Marguerite Acarin est née au sein d’une famille bourgeoise originaire de
Leuze, établie de longue date à Bruxelles. Dès l’âge de treize ans, elle suit
des cours de danse, de chant et de piano. À l’âge de dix-neuf ans, elle se
marie avec l’artiste Marcel-Louis Baugniet (1896-1995) et adopte le nom de
scène d’Akarova. Avec le concours de son mari, elle crée de nombreux costumes
et décors pour ses spectacles, dont elle réalise la chorégraphie et qu’elle interprète
le plus souvent. Vers 1937, à l’instigation et avec les conseils des
sculpteurs Victor Rousseau (1865-1954) et Adolphe Wansart (1873-1954), elle
aborde la sculpture. Fascinée par la représentation du visage humain, elle
réalise essentiellement des autoportraits et des portraits d’amis proches.
Influencée par la sculpture abstraite, ses portraits sont caractérisés par des
formes stylisées et synthétiques, exprimant l’individualité profonde du modèle.
Tête de l’écrivain belge
Charles Plisnier (1856-1952) s’inscrit
dans cette démarche. En 1952, l’écrivain Charles Bertin (1919-2002), neveu de
Charles Plisnier, exprime toute son admiration pour ce portrait dans une lettre
adressée à Akarova : « Et ici, je ne découvre pas un visage de Plisnier,
mais Plisnier lui-même, ni le "bon" Plisnier, ni le mauvais
Plisnier, ni l’avocat, ni le chrétien, ni le père, ni le mari, ni le
révolutionnaire, […] Mais tout cela à la
fois, c’est-à-dire lui-même ». (Charles Bertin, Lettre adressée à Madame Akarova, Boitsfort, le 6 octobre 1952.
Cité par : D. Louis, Akarova, p.189). Akarova était
une amie de l’écrivain Charles Plisnier et une grande admiratrice de son œuvre
littéraire. Pour réaliser cette œuvre, elle a d’abord exécuté une tête en terre
dont elle a fait un moule en plâtre, qu’elle a ensuite rempli, par couches
successives, d’un mélange de ciment et de pierres concassées. Après séchage, la
sculptrice a retravaillé la pièce pour en affiner les formes. Le 15 juin 1957, une
version en bronze de la tête de Charles Plisnier fut inaugurée avenue de
l’Oiseau Bleu à Woluwe-Saint-Pierre. En 1962, Akarova réalisa, en hommage à
Plisnier, un masque en bronze monumental de l’écrivain, qui se trouve
actuellement dans le Parc Pierre Paulus, à Saint-Gilles. Le 21 septembre 1963
est inauguré le masque de Charles Plisnier à la Place Morichar (Le Soir du 22/09/1963, p.3). Il existe un autre
buste en bronze de l’écrivain, inauguré en 1974 dans le Parc du Château, à
Mons.
Sources
Sur l’artiste :
MARLIER, G., « Sans titre », Le Soir, Bruxelles, 29
septembre 1943, s.p.
Anonyme, Le Faune, Salon d’Eté. Cercle Belge de la Librairie, Bruxelles,
28 juillet 1945, s.p.
N.E., « Une exposition de sculpture en plein air dans les jardin
d’Erasme du 1er au 30 juin », La Dernière Heure,
Bruxelles, 25 mai 1946, s.p.
Schyrgens, A., « Peinture
d’Art. Salon d’été », La Flandre, s.l., 2 juin 1946, s.p.
Mertens, H., « Statues
et jardins sans soleil », Alerte, Bruxelles, 6 juin 1946, s.p.
Matthijs, G.M., « À
propos d’une exposition de sculpture en plein air », Comédia,
Bruxelles, 7 juin 1946, s.p.
Matthijs, G.M., « Salon
et Artistes », Comédia, Bruxelles, 28 juin 1946, s.p.
ROBERT, Y., Akarova,
peintures-sculptures, catalogue d’exposition, Bruxelles, Centre culturel,
1985, s.p.
Sur l’œuvre :
Gallicus, « Charles
Plisnier parmi nous… », Le Coq Hilare, Bruxelles, 1952, s.p.
X. « La sculpture de plein air en Belgique », Le Thyrse,
Bruxelles, 1er juillet, s.p.
G.H. van Hove, « Réception
à l’occasion de la 5ème Biennale de Sculpture en plein air de Belgique »,
Scarabée, Bruxelles, 1954, s.p.
A.B., « À la galerie de Charles Plisnier », Les Cahiers de
la Chaumière, Bruxelles, juillet-août 1957, s.p.
D. Louis, Akarova : Essai de monographie, le portrait et l’autoportrait dans son œuvre principalement à travers la danse, la sculpture, la peinture, Mémoire présenté en vue de l’obtention du grade de licenciée en Histoire de l’Art et Archéologie, sous la direction de Ph. Roberts-Jones, Université Libre de Bruxelles, Faculté de philosophie et lettres, année académique 1984-1985, pp. 189-193.
Voir la fiche originale de cet objet : balat.kikirpa.be
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