Homme portant la torah

Lépold Fleischhacker était un artiste aux multiples talents, avant tout sculpteur, mais également dessinateur, peintre, médailleur et réalisateur de monuments funéraires.

Élève de l’École des Arts et Métiers de Düsseldorf (1897 à 1902) et de l’Académie de Berlin (1902-1905), Léopold Fleischhacker entreprit une carrière de peintre et surtout de sculpteur dès 1896.

Il devient membre de la « Jeune Rhénanie » (1919) et de l'association d'artistes « Malkasten » (jusqu'en 1931). Extrêmement productif, il est régulièrement représenté aux grandes expositions d'art à Berlin, Düsseldorf et au Municher Glass Palace. Sur le plan stylistique, Fleischhacker, après le néoclassicisme, maîtrise l’Art Nouveau, l’Art Déco mais également une forme de « classicisme sportif" à la Breker et Thorak quoiqu’un peu moins « héroïque ». 

Le succès de Fleischhacker qui s’est construit une solide réputation comme sculpteur du « Modernisme », est brutalement détruit vers 1932-33 avec l’avènement du nouvel ordre en Allemagne. Il ne reçoit plus aucune commande, est exclu de l’association des artistes allemands. Privé de son statut d’artiste, durement touché, existentiellement, artistiquement et humainement il va cependant pouvoir continuer à travailler en tant que « designer », à partir de 1932 exclusivement pour des clients juifs qui lui confieront la réalisation de leurs monuments funéraires.

En novembre 1938 durant le pogrom du Troisième Reich, son habitation et son atelier sont détruits. Abandonnant une grande partie de l’œuvre en Allemagne, il doit se réfugier avec sa femme chez des amis à Cologne.   Ils se réfugient ensuite en Belgique où ils seront cachés jusqu’à la fin de la guerre.