Contrat de mariage juif (Ketubah) de Bordeaux de 1823, acte du mariage de Mardochée Dacosta et Rachel Delphine Jessi.
Datation
Type d'objet
Lieu de création
Dimensions
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
Tableau rectangulaire, angles supérieurs arrondis, frise de
fleurs et de feuilles stylisées en bordure en haut en exergue l'inscription
"Be-siman tov" ("avec un bon signe"), texte et signatures
dans un cartouche central. Sous le texte, signatures des différents partis. A
savoir que l'époux n'ayant pas de signature, c'est Isaac Foy jeune qui signe
("fesant pour l'époux").
Le Grand Rabbin Abraham ANDRADE a
célébré l'union,
vraisemblablement dans la synagogue de la rue Causserouge. Le mariage a
été célébré le 12 Tichri 5584, ce qui
correspond au 17 septembre 1823.
"Cet acte, écrit en araméen, signé par deux témoins,
énonce la liste des obligations que le marié s'engage à remplir vis-à-vis de
son épouse tant durant la vie maritale qu'en cas de dissolution de leur union ;
et il précise que cet engagement a été sanctionné par un acte juridique - le kinyane
soudar. Ce document sera ensuite conservé précieusement par l'épouse ou par ses
parents : il constitue une condition sine qua non de la vie maritale. Ainsi que
le prescrit le choul'hane `aroukh : "Il est interdit de vivre avec sa
femme ne fût-ce qu'un instant, s'il n'y a pas de Ketubah" Si elle était
perdue, il serait indispensable d'en réécrire une autre. Une telle importance
attachée à ce document est significative. C'est que la Ketubah constitue une
véritable déclaration des droits de la femme. Le judaïsme y affirme avec force
sa conception de l'épouse : il exclut radicalement toute notion de femme-objet
ou de femme-servante.
Discussion