Carte porcelaine "Fabrique de Boutons et Armes blanches" Lassen & Cie, située Plaine de Ste Gudule N°21 à Bruxelles.
Lieu de création
Dimensions
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
La carte porcelaine, pratiquement contemporaine des premiers daguerréotypes, sera utilisée avant tout comme carte de visite et comme annonce publicitaire. Imprimée à partir d’une lithographie et enduite de céruse qui lui donne un aspect de céramique, d’où son appellation ; elle aura une courte carrière. En effet le danger de la céruse ayant été démontré, vers les années 1860, pour celui qui la manipule, on finit par l'interdire et la carte porcelaine disparaît vers 1865. Nombre de commerçants juifs se servirent de ce médium pour présenter leur métier et leurs produits. Certaines de ces illustrations sont particulièrement esthétiques, parfois dotées d’une littérature promotionnelle tout à fait remarquable pour l’époque.
Louis Lassen (1798-1873), négociant, responsable
communautaire (1849-1873), émigra à Bruxelles en 1832, venant de Copenhague, et
devint rapidement un notable en vue de la communauté juive de la ville. Il fut
membre du Consistoire central israélite de Bruxelles à partir de 1845,
trésorier de celui-ci de 1846 à 1849, et président du Consistoire de 1849 à sa
mort. Il fut également président de la commission administrative de l’École israélite
de Bruxelles (1851) et fonda la Société des Secours efficaces (1852). C’est
sous la présidence de Louis Lassen que le Consistoire munit la synagogue de
Bruxelles, alors située place de Bavière, d’un orgue, et que furent entrepris
les travaux de construction de la grande synagogue de la rue de la Régence.
Louis Lassen était à cet égard très proche du grand-rabbin Élie Aristide
Astruc, dont il soutint la politique religieuse éminemment libérale. Il donna
également une impulsion véritable à l’École israélite de la ville, qui fut
accueillie dans de nouveaux locaux, rue de Rollebeek. Soucieux d’assurer
l’orientation des élèves des classes moyennes et pauvres vers l’apprentissage
de ce que l’on appelait à l’époque les professions utiles, il fut à la base de la
création d’une société de prêts sans intérêts destinée à assister les petits
commerçants et artisans au moment d’entreprendre leur carrière : elle prit le
nom de Société de Secours efficaces.
Discussion