Monolithe en pierre bleue fragment funéraire du monument à la mémoire de Henriette Wolff épouse du dentiste Léopold Sasserath, 1893.
Datation
Lieu de création
Dimensions
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
Rapatriement de la partie du monument au Musée Juif de Belgique.
L’historienne Christiane Cabaret qui effectuait des recherches sur l’histoire de ce cimetière juif à Saint -Servais a découvert cette partie de monument funéraire à l’emplacement de l’ancien cimetière créé par la communauté juive sous la période hollandaise et totalement désaffecté depuis 1969.
C’est le conservateur Philippe Pierret avec l’aide de l’historienne
Christiane Cabaret qui a pris en charge le sauvetage et le rapatriement du fragment
du monument funéraire érigé à la mémoire d’Henriette Wolff (Grefrath, 1856 –
Namur, 1893), l’épouse encore jeune du dentiste Léopold Sasserath jusque dans
la cour du Musée juif de Belgique en septembre 2005.
Situé rue des Trois Piliers, à Saint-Servais, sur un terrain
privé, à l’emplacement de l’actuel parking des Établissements Robert Hanse
& Fils, ce petit champ de repos, fut mis en service sous le régime
hollandais et servit jusqu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. À cette
date toutefois, et depuis quelque temps déjà, les lieux n’étaient plus guère
entretenus comme le rapporte Abel Berger (1911-1974), rédacteur du Vers
l’Avenir, un journal local (ut infra). Sa désaffection fut décidée en 1968.
Deux ans plus tard, le 12 mars 1970, en présence du grand Rabbin de Belgique,
Robert Dreyfus (1913-2002), les restes mortels furent translatés au cimetière
de Putte (Pays-Bas), tandis que la plupart des pierres tombales étaient
impitoyables livrées à la destruction.
La documentation obtenue après de différentes institutions,
notamment le Consistoire central israélite de Belgique (CCIB), permet d’établir
que la communauté juive de Namur n’a jamais été très nombreuse. Ainsi, en 1892,
le secrétaire du CCIB signalait l’existence de quelque vingt familles, soit une
centaine de personnes. À cette date et depuis trente ans, elles pouvaient
compter sur la présence d’un ministre du culte qui consacrait une partie de son
temps à l’instruction religieuse des enfants. Au début du vingtième siècle, la
synagogue était installée dans une maison particulière de la rue Dewez. Le
déclin numérique de la communauté était alors déjà bien marqué...
Henriette Wolff est l’épouse de Léopold Sasserath tout
d’abord colporteur qui devient dentiste en 1880, année de son mariage et sera
répertorié quelques années plus tard comme chirurgien, dentiste mécanicien
breveté de Sa Majesté le roi des Belges.
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