Datation

Entre 1850 et 1859

Dimensions

hauteur 4700 cm (colonne)
diamètre 350 cm (fût)

Identifiant Urban

98879
voir plus

Description


Monument commémorant le Congrès national de 1830, élevé de 1850 à 1859 sur les plans de l’architecte J. Poelaert, assisté de cinq sculpteurs.

À l’issue du concours de 1849, qui imposait un monument en forme de colonne, le premier prix était allé ex aequo aux architecte P. Dens et J. Poelaert. Ce dernier sera finalement chargé seul de l’exécution. La première pierre est posée par Léopold Ier en 1850; l’inauguration n’aura lieu qu’en 1859. Monument commémoratif le plus important de Belgique, la colonne du Congrès occupait, lors de sa création, le quatrième rang en grandeur parmi celles qu’inspira dans le monde entier la colonne trajane. La mauvaise qualité de ses matériaux nécessitera malheureusement des réparations fréquentes à partir de 1870. Elle servira de pôle au tracé de la rue du Congrès et du quartier Notre-Dame-aux-Neiges. Après la guerre 1914-1918, le Soldat inconnu sera inhumé à son pied le 11.11.1922.

Colonne de 47 m de hauteur totale, sur plinthe carrée à coins coupés et socle carré cantonné de quatre  dés, en pierre bleue. Sur la face principale, gravés de part et d’autre de la petite porte de bronze donnant accès à l’escalier intérieur, les noms des membres du Gouvernement provisoire, du bureau du Congrès et du Régent. En avant, deux lions de bronze par E. Simonis, flanquant la dalle du Soldat inconnu et une torchère en bronze, portée par quatre lions ailés, dont la flamme est ranimée chaque année, le 11 novembre.

Au-dessus du socle, piédestal dont la base en pierre blanche est ornée sur chaque face, par L. Melot, d’un trophée entouré d’une guirlande et frappé au chiffre de Léopold Ier, symbolisant les Arts, les Sciences, l’Industrie et l’Agriculture et portant les dates cruciales de l’Indépendance belge : septembre 1830 (combats pour l’indépendance), 10.11.1830 (installation du Congrès), 07.02.1831 (vote de la Constitution) et 21.07.1831 (prestation de serment de Léopold Ier). Aux quatre angles, statues en bronze de femmes assises, figurant les Libertés fondamentales : des Cultes par E. Simonis en 1858, d’Association par C.-A. Fraikin, de l’Enseignement et de la Presse par J. Geefs en 1858. Dé en pierre bleue, couronné d’une frise de palmettes et orné de quatre plaques de marbre blanc portant, à la face antérieure, les principaux articles de la Constitution et, sur les autres, les noms des 237 membres du Congrès. Fût fasciculé de 3,50 m de diamètre, en pierre blanche, divisé par trois bagues ouvragées.  Registre inférieur sculpté en haut relief par E. Simonis du groupe allégorique des Neuf Provinces belges entourant le Génie de la Nation, que surmontent les blasons de la Belgique et des Provinces. Sous le chapiteau à rang d’oves, symboles de la Sagesse, de la Force, de la Gloire et de l’Immortalité.
Au bord de l’abaque, jolie balustrade en cuivre doré, ornée de chimères et de monogrammes de Léopold Ier, due à L. Melot. Bulbe terminal à rangs superposés de palmettes, portant la statue en bronze de Léopold Ier par G. Geefs.

À l’intérieur, escalier à vis de 193 degrés de pierre, éclairé par des prises de jour dissimulées dans le décor.

Sources

Archives
AVB/TP 1314. 
KCML, dossier 4464. 

Ouvrages
STAPPAERTS, F., La Colonne du Congrès à Bruxelles, Bruxelles, 1860.

Crédits

Discussion