Datation

Entre 1920 et 1923

Type d'objet

Inscriptions

"M. Langaskens" (en bas à droite)

Dimensions

hauteur 50 cm — largeur 63 cm

Numéro d'inventaire

1635

Identifiant Urban

40042
voir plus

Description

Les Laboureurs de Maurice Langaskens fait partie d’une série d’affiches décoratives réalisées autour des années 1920. Cette collection d’images populaires, illustrant plusieurs métiers (Le petit cordonnier, L’élagueur, Le haleur, Les laboureurs, Le semeur, Les paveurs, Le maréchal-ferrant, Le meunier) et lieux de travail (Le moulin, Le chaland, La chanson du blé) réalisées en noir sur blanc et accompagnées de textes explicatifs et poétiques, poursuivait un objectif didactique. Publiées en 1923 dans la revue Savoir et Beauté, dirigée par Marius Renard (1869-1948), ces images, destinées à l’attention des enfants, furent appréciées pour leur beauté, exactitude, lisibilité et capacité éducative.

Les laboureurs fait partie des illustrations consacrées à la vie champêtre. Deux laboureurs, un en premier plan, l’autre tout au fond, dirigent vigoureusement les bœufs musclés qui traînent leurs charrues en soulevant des bandeaux de terre, fouillés par des corbeaux. À l’horizon, on aperçoit la silhouette d’un semeur. L’exemplaire conservé dans les collections de Schaerbeek ne présente pas de texte et est imprimé en noir et blanc, avec quelques touches de couleur rouge et jaune qui mettent en évidence, avec une grande intensité expressive, le geste du laboureur, la silhouette des bœufs et la terre travaillée.

Peintre, graveur, illustrateur et décorateur, Langaskens se forme à l’École des Arts Décoratifs de Paris, puis à l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles où il est élève de Constant Montald (1862 – 1944) et Herman Richir (1866-1942). Ses œuvres, dans les collections artistiques de Schaerbeek, éclairent son parcours d’artiste inspiré par le symbolisme et l’idéalisme (cf. Le charmeur de serpents), et par les légendes populaires (cf. La légende d’Ulenspiegel), le monde du travail (cf. La forge, L’élagueur), son vécu de prisonnier de guerre (cf. Souvenirs de captivité) ainsi que par la musique et les sujets religieux. De 1907 à 1939, il présente régulièrement ses œuvres aux expositions collectives du Cercle Artistique et littéraire de Bruxelles, Pour l’Art et La gravure originale belge.

Auteur : Association du Patrimoine artistique, D. Prina, 2023


Sources

Sur l’œuvre : 

KERELS, H., « Des estampes décoratives », Supplément à la revue Savoir et Beauté, n. 3 mars 1923, pp. 118-123, mention dans les p. 120 (avec illustration) et 121.

Sur l’artiste :

WILLIOT, G., Opération « Musées » : Maîtres Schaerbeekois (1re Série). Exposition, Hôtel communal de Schaerbeek,  15/05/1959 – 31/05/1959, Bruxelles, 1959

BÉNÉZIT E., Dictionnaire critique et documentaire des Peintres, Sculpteurs, Dessinateurs et Graveurs [...], vol. 6, Pais, 1976, p. 426.

PRIEELS, G. et VLASKOP, A., Retrospectieve Maurice Langaskens. Exposition, Gand, Pantheon, Centrum voor Schone Kunsten, 01/02/1980 – 03/03/1980, Gand, 1980, s.n.

PAS, W. et T., Biografisch lexicon plastische kunst in België. Schilders, beeldbouwers, grafici, 1830-2000, Anvers, 2000, p. 32-33. 

DEWILDE, J. (éd.), Maurice Langaskens (1884-1946). Catalogue des expositions « Maurice Langaskens : Oorlogsgetuige 1914-1918 », Ypres, Flanders Fields Museum, 18/10/2003 – 18/04/2004 et « Maurice Langaskens : Peintre-décorateur, 1884-1914 & 1918-1946 » Ypres, Stedelijk Museum, 18/10/2003 – 18/04/2004, Gand, 2003. 

Crédits

Discussion