Le Charmeur de Serpents
Maurice Langaskens
Datation
Type d'objet
Matériaux
Techniques
Style
Lieu de création
Inscriptions
"Maurice Langaskens" (signature, peint, en bas à gauche)
Dimensions
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
Le Charmeur de serpents de
Maurice Langaskens présente, dans une ambiance onirique et trouble, un homme assis,
une lyre posée sur l’épaule, la tête rejetée en arrière dans une sorte de délire
mystique. Trois grands serpents, attirés par le charme musical, lui glissent
sur le corps, convergeant vers l’instrument. La scène se déroule entre ciel et
terre dans une brume où l’on devine une roche servant de siège au personnage et
de gros nuages blancs. La lyre ainsi que le long chiton enserrant la poitrine du
musicien et drapant ses genoux repliés, permettent d’interpréter cette œuvre monumentale comme une représentation de la
légende d’Orphée, dans une vision un peu inquiétante.
L’impression d’irréel qui se dégage de cette toile, est
accentué par la technique à l’huile très diluée et transparente laissant
apparaître le canevas.
Cette caractéristique est typique des œuvres symbolistes de Langaskens,
exécutées au début de sa carrière, avant la Première Guerre mondiale (voir inv. 435).
Maurice Langaskens, peintre décorateur, graveur et
illustrateur, a été formé à l’École des Arts Décoratifs de Paris, puis à
l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles par Constant Montald (1862 –
1944). Ses premières influences, ainsi qu’on les devine dans Le Charmeur de
serpents, sont les peintres symbolistes et idéalistes comme son maître, mais
aussi Fernand Khnopff, Pierre Puvis de Chavannes et les Préraphaélites. À
partir de 1908, Maurice Langaskens expose régulièrement avec le groupe Pour
l’Art, et participe à de nombreux événements comme l’Exposition universelle
de Gand en 1913.
Son succès est alors important, galvanisé par une exposition personnelle qu’il tient au même moment au Cercle artistique et littéraire à Bruxelles.
Auteur : Association du Patrimoine artistique, D. Tonglet, 2022
Sources
Sur
l’œuvre :
VAN DEN BOSSCHE, S., Zuiver en ontroerend beweegloos : Prerafaëlitische
sporen in de Belgische kunst en literatuur, Anvers, 2016, p. 404-406 (cité p. 405).
DEWILDE, J. (éd.)., Maurice Langaskens (1884-1946), Catalogue des
expositions « Maurice Langaskens : Oorlogsgetuige 1914-1918 », Ypres, Flanders
Fields Museum, 18/10/2003 – 18/04/2004 et « Maurice Langaskens :
Peintre-décorateur, 1884-1914 & 1918-1946 » Ypres, Stedelijk Museum,
18/10/2003 – 18/04/2004, Gand, 2003, p. 77.
LAMBERT, Th., Maurice Langaskens (1884-1946). Exposition, Bruxelles, Hôtel
communal de Schaerbeek, Salle du Musée, 21/09/2005 – 29/10/2005, Bruxelles,
2005, cat. 77, cat. 14, p. 8 (illustration), 9, 16.
Le Peuple, 16/11/1912, p.
1.
PIERRON, S., « Le lettres et les arts », L’Indépendant Belge,
25/11/1912, p. 4.
Sur l’artiste :
BÉNÉZIT, E., Dictionnaire critique et documentaire des Peintres, Sculpteurs,
Dessinateurs et Graveurs [...], vol. 6, Paris, 1976, p. 426.
PRIEELS, G. et VLASKOP, A., Retrospectieve
Maurice Langaskens. Exposition, Gand, Pantheon, Centrum voor Schone Kunsten, 01/02/1980 –
03/03/1980, Gand, 1980, s.n.
PAS, W. et T., Biografisch
lexicon plastische kunst in België. Schilders, beeldbouwers, grafici,
1830-2000, Anvers, 2000, p. 32-33.
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