Datation

1912 (Langaskens reçut le Prix de décoration de la Province de Brabant en novembre 1912 pour cette œuvre notamment. Voir aussi VAN DEN BOSSCHE 2016, p. 405 et DEWILDE 2003, p. 77. )

Type d'objet

Style

symbolisme

Lieu de création

Bruxelles

Inscriptions

"Le charmeur" (inscription, peint, en bas à gauche)
"Maurice Langaskens" (signature, peint, en bas à gauche)

Dimensions

hauteur 275 cm — largeur 175 cm

Numéro d'inventaire

1144

Identifiant Urban

39589
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Description

­­Le Charmeur de serpents de Maurice Langaskens présente, dans une ambiance onirique et trouble, un homme assis, une lyre posée sur l’épaule, la tête rejetée en arrière dans une sorte de délire mystique. Trois grands serpents, attirés par le charme musical, lui glissent sur le corps, convergeant vers l’instrument. La scène se déroule entre ciel et terre dans une brume où l’on devine une roche servant de siège au personnage et de gros nuages blancs. La lyre ainsi que le long chiton enserrant la poitrine du musicien et drapant ses genoux repliés, permettent d’interpréter cette œuvre monumentale comme une représentation de la légende d’Orphée, dans une vision un peu inquiétante.

L’impression d’irréel qui se dégage de cette toile, est accentué par la technique à l’huile très diluée et transparente laissant apparaître le canevas.
Cette caractéristique est typique des œuvres symbolistes de Langaskens, exécutées au début de sa carrière, avant la Première Guerre mondiale (voir inv. 435
).

Maurice Langaskens, peintre décorateur, graveur et illustrateur, a été formé à l’École des Arts Décoratifs de Paris, puis à l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles par Constant Montald (1862 – 1944). Ses premières influences, ainsi qu’on les devine dans Le Charmeur de serpents, sont les peintres symbolistes et idéalistes comme son maître, mais aussi Fernand Khnopff, Pierre Puvis de Chavannes et les Préraphaélites. À partir de 1908, Maurice Langaskens expose régulièrement avec le groupe Pour l’Art, et participe à de nombreux événements comme l’Exposition universelle de Gand en 1913.

Le Charmeur de serpents est un projet de décoration pour le Musée des Sciences naturelles. Avec une autre peinture intitulée Héraclès, cette œuvre a valu à l’artiste le Prix de décoration de la Province de Brabant en novembre 1912.
Son succès est alors important, galvanisé par une exposition personnelle qu’il tient au même moment au Cercle artistique et littéraire à Bruxelles
.

Auteur : Association du Patrimoine artistique, D. Tonglet, 2022

Sources

Sur l’œuvre :

VAN DEN BOSSCHE, S., Zuiver en ontroerend beweegloos : Prerafaëlitische sporen in de Belgische kunst en literatuur, Anvers, 2016, p. 404-406 (cité p. 405).

DEWILDE, J. (éd.)., Maurice Langaskens (1884-1946), Catalogue des expositions « Maurice Langaskens : Oorlogsgetuige 1914-1918 », Ypres, Flanders Fields Museum, 18/10/2003 – 18/04/2004 et « Maurice Langaskens : Peintre-décorateur, 1884-1914 & 1918-1946 » Ypres, Stedelijk Museum, 18/10/2003 – 18/04/2004, Gand, 2003, p. 77.

LAMBERT, Th., Maurice Langaskens (1884-1946). Exposition, Bruxelles, Hôtel communal de Schaerbeek, Salle du Musée, 21/09/2005 – 29/10/2005, Bruxelles, 2005, cat. 77, cat. 14, p. 8 (illustration), 9, 16.

Le Peuple, 16/11/1912, p. 1.

PIERRON, S., « Le lettres et les arts », L’Indépendant Belge, 25/11/1912, p. 4.

Sur l’artiste :

BÉNÉZIT, E., Dictionnaire critique et documentaire des Peintres, Sculpteurs, Dessinateurs et Graveurs [...], vol. 6, Paris, 1976, p. 426.

PRIEELS, G. et VLASKOP, A., Retrospectieve Maurice Langaskens. Exposition, Gand, Pantheon, Centrum voor Schone Kunsten, 01/02/1980 – 03/03/1980, Gand, 1980, s.n.

PAS, W. et T., Biografisch lexicon plastische kunst in België. Schilders, beeldbouwers, grafici, 1830-2000, Anvers, 2000, p. 32-33.

LAMBERT, Th., Maurice Langaskens (1884-1946). Exposition, Bruxelles, Hôtel communal de Schaerbeek, Salle du Musée, 21/09/2005 – 29/10/2005, Bruxelles, 2005.
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