Datation
Type d'objet
Ensemble
Matériaux
- matière synthétique > matière plastique (100% recyclé)
Lieu de création
Dimensions
Identifiant Urban
Description
L'œuvre
Tirant son inspiration de l'artiste Art nouveau Privat Livemont (1861-1936), cette œuvre engagée vise à sensibiliser le public sur l'impact des déchets plastiques dans les océans.
« pHenomeen » est une contraction de « phénomène » en français et « fenomeen » en néerlandais. Les deux premières lettres évoquent le pH, sigle du potentiel d'hydrogène mesurant l'acidité ou la basicité d'un liquide. Ce nom alerte sur l'acidification des océans qui altère les coquilles et les squelettes des espèces marines, favorisant la prolifération des algues toxiques et des méduses, résilientes face à l'augmentation des niveaux de dioxyde de carbone marin.
À l'encontre des représentations idéalisées et séductrices des femmes dans l'Art nouveau au tournant du XXe siècle, l’artiste propose la vision d'une divinité mythologique antique, représentée dans sa dualité. D’une part, sa forme physique et esthétique évoque la douceur avec ses courbes élégantes et sa volumineuse chevelure serpentine ornée de coquillages, soulignant un univers subaquatique. D’autre part, cette représentation incarne la force du personnage en tant que lanceuse d'alerte environnementale, appelant à la prise de conscience des risques liés à l'acidification des océans et ses répercussions sur la biodiversité marine. « pHenomeen » tire son inspiration de motifs caractéristiques du peintre et affichiste belge Privat Livemont. Dans cette composition, les coquillages rouges vivants agrémentent la chevelure de la déesse. Ils contrastent avec les coquillages blancs, morts, qui évoquent les ravages de l'acidification des océans. Nombreuses sont les méduses qui encerclent la déesse et soulignent l'urgence de la situation. Des algues s'étendent sur l’ensemble de la composition, conformément aux éléments d'ornementation de Livemont. Le visage épuré et blanc de la déesse confère une aura mystique au modèle, tandis que sa chevelure voluptueuse, légèrement grise, flotte de manière aléatoire dans ce sgraffite d'un nouveau genre.
Discussion