In the wind blow their stories

Devant le complexe van Eetvelde, un drapeau hissé sur un mat accueille le public avec ce message : « IN THE WIND BLOW THEIR STORIES », appelant à regarder au-delà de la magnifique façade de l’hôtel de maître et à écouter les histoires qui se murmurent derrière les murs du bâtiment.

Par ce drapeau, Laure Prouvost s’adresse au passé colonial belge et à son héritage dans sa complexité et insiste sur la nécessité de se souvenir et de partager différents narratifs.

Il s’agit d’un hommage aux histoires qui flottent et passent à travers plusieurs générations, portées par le vent.

Cette œuvre a été commandée dans le cadre de l’Année Art nouveau 2023 portée par le Gouvernement bruxellois et pilotée par urban.brussels, sous la coordination générale du Commissaire Paul Dujardin. Elle s’inscrit également dans le plan d’action « Vers la décolonisation de l’espace public en Région de Bruxelles-Capitale ».

L'artiste

Née en 1978 à Croix-Lille, Laure Prouvost vit et travaille à Bruxelles.

Titulaire d’un Bachelor of Fine Arts du Central Saint Martins (Londres, 2002) et d’un Master of Fine Arts du Goldsmiths College (Londres, 2010), elle utilise à la fois la vidéo, le dessin, la tapisserie, la céramique, la photographie, la performance et, par-dessus tout, le langage. Par ces médiums, Laure Prouvost crée des installations immersives qui plongent le spectateur dans un état d’introspection personnelle et collective. Facétieuse et pleine d’humour, sa relation au langage se nourrit de sa propre expérience et du décalage les langues et les significations. À travers ses va-et-vient, l’artiste interroge largement notre histoire culturelle et ce qu’il en reste au fil des déplacements ou des générations.

Elle a bénéficié d’expositions significatives dans des institutions prestigieuses, notamment en Belgique, aux États-Unis, aux Pays-Bas, etc.