Emplacement
Datation
Type d'objet
Matériaux
Techniques
Style
Exposition
Inscriptions
Dimensions
hauteur 132.8 cm — largeur 107.3 cm — profondeur 4.2 cm (avec cadre)
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
Ce
portrait nous invite à une table dressée pour le déjeuner, face à une jeune femme.
Elle semble nous regarder, mais le miroir à sa gauche reflète le véritable
objet de son attention : un jeune homme barbu, aux traits esquissés, qui
n’est autre que l’artiste Georges De Geetere, alors âgé de 29 ans. Il
représente ici sa compagne Elisabeth De Roever, 22 ans, qu’il vient d’épouser à
Bruxelles. Georges peindra Elisabeth à plusieurs reprises – un autre tableau de
la même année la montre dans une composition similaire, vêtue de la même blouse
blanche aux rubans bleus.
Le dispositif du miroir introduit aussi une troisième figure, non identifiée :
seul le bas de son corps apparaît, suggéré par une jupe longue et des
chaussures noires. Peut-être s’agit-il d’une employée domestique ? Dans le
passé, cette silhouette mystérieuse a été rapprochée de la fille aînée du
couple, mais cette hypothèse est invalidée par la date de création du tableau,
précédant sa naissance.
De Geetere module sa façon de peindre : il déploie beaucoup de finesse et de
délicatesse pour détailler le visage d’Elisabeth, tandis que le reste du
tableau est d’une facture impressionniste très libre, laissant parfois
transparaître la toile. Sur de larges surfaces, comme la blouse ou la nappe, De
Geetere emploie le couteau, créant de légers reliefs qui captent la lumière. La
clarté d’ensemble est renforcée par le choix des tonalités, De Geetere optant
pour une « symphonie de blancs et de colorations tendres », comme le
note un critique à l’occasion d’une exposition en avril 1888. Des éléments
japonisants, à gauche, et la page-titre du journal Le
Soir, dont on devine les dernières lettres, inscrivent Le Déjeuner dans l’esthétique et la
culture de son temps.
Qualifié de « frais » et « d’appétissant » en 1888, ce
tableau compte parmi les œuvres majeures de Georges De Geetere, artiste
aujourd’hui quelque peu oublié, qui a oscillé entre parcours académique (Grand
Prix de Peinture de l’Académie de Bruxelles en 1884-1885), et la
diversification de ses activités (projets de faïence et de tapisserie,
réalisation et restauration de fresques religieuses).
Sources
BAECK, M., WAUTERS,
J. (et al.), Numéro dédié à Georges De Geetere, in Hallensia,
Driemaandelijks Bulletin van de Koninklijke Geschied- en Oudheidkundige Kring
van Halle, Halle, janvier-mars 1999.
Compte-rendu anonyme du « Salon du Cercle », in La Réforme, organe
de la démocratie libérale, édition du 23 avril 1888, page 2, article
consulté en ligne sur BelgicaPress (KBR).
Discussion











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