Emplacement

Exposé hors du Musée

Datation

1922

Type d'objet

Style

expressionnisme flamand

Exposition

Belgian art, 02 février 2024 — 01 septembre 2024
Arte Belga , 05 avril 2023 — 30 juillet 2023
Belgian art Malaga, 11 octobre 2022 — 05 mars 2023
Chefs d'oeuvres-Belgische kunst, 14 décembre 2021 — 13 février 2022

Inscriptions

" Gust.De Smet" (b.d.)

Dimensions

hauteur 156.2 cm — largeur 115.5 cm (sans cadre)
hauteur 180.1 cm — largeur 140.2 cm — profondeur 5.5 cm (avec cadre)

Numéro d'inventaire

MJ 8

Identifiant Urban

30405
voir plus

Description

Parade (1922) fait partie des grandes compositions à figures que Gust De Smet peint au début des années 1920. L’artiste gantois se trouve alors encore aux Pays-Bas, rejoints au début de la Première Guerre mondiale. C’est en exil là-bas, au contact de différents courants modernistes – le fauvisme, le cubisme, l’expressionnisme… – que De Smet connaît sa plus importante évolution formelle, jusqu’à se forger un langage propre, apparent ici.  
Dans Parade, son assimilation du cubisme se révèle à travers le traitement synthétique et géométrique désormais privilégié par l’artiste, pour représenter ici une scène de divertissement populaire, à caractère circassien. Le chapiteau à l’arrière-plan est suggéré par un simple cône, les seins des baladines par des ronds concentriques... En tendant ainsi vers l’essentiel, De Smet intensifie la force d’expression du tableau, une quête partagée au même moment par les expressionnistes allemands. Contrairement à ces derniers, qui se laissent volontiers guider par leurs élans émotionnels pour livrer des formes convulsées, l’artiste belge mûrit et maîtrise sa composition, ordonnée à l’aide de lignes verticales, horizontales et diagonales.
De Smet vient peupler ce décor théâtral avec des personnages sculpturaux, modelés en jouant sur la gradation des tons. Ce ne sont pas des êtres individualisés auxquels De Smet donne corps ici : l’artiste arrive à sa « figure type », avec ses grands yeux en amande, son front froncé, le nez longiligne. De nouveau, les inspirations assimilées par De Smet sont plurielles, de l’art égyptien (la représentation du visage de profil, avec le corps de face) à la xylographie (la division du visage en une zone claire et une zone obscure). Les figures se fondent parfaitement dans leur environnement, ce que vient faciliter la palette de bruns et d’ocres, liant les différents éléments. Cette unité est caractéristique de l’œuvre de De Smet, expressionniste s’attachant à la représentation de l'harmonie ou de la contemplation, plutôt que la dure confrontation parfois recherchée par ses confrères. 
Crédits

Discussion