Emplacement

En réserve

Datation

1929

Type d'objet

Exposition

Belgian art, Kunstmuseum Brandts Odense, 02 février 2024 — 01 septembre 2024
Arte Belga , Fundacion Bancaja Valencia, 05 avril 2023 — 30 juillet 2023
Belgian art Malaga, Thyssen Malaga, 11 octobre 2022 — 05 mars 2023
Ribambelle, Musée van Buuren, 01 mars 2021 — 30 mai 2021
Ensor, Magritte, Alechinsky, chefs d'oeuvre du Musée d'Ixelles, Lodève (France), 23 septembre 2019 — 23 février 2020

Inscriptions

"DAEYE" (bas à gauche)

Dimensions

hauteur 99 cm — largeur 62.5 cm (sans cadre)
hauteur 110 cm — largeur 73.5 cm — profondeur 4 cm (avec cadre)

Numéro d'inventaire

CC 1277

Identifiant Urban

28840
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Description

Ce portrait d’un garçon portant un chandail bleu, donnant son titre au tableau, est peint en 1929 par l’artiste belge Hippolyte Daeye. Exposant ce Chandail à la célèbre Galerie du Centaure en 1930, Daeye était intégré dans un vaste réseau artistique, tout en développant sa propre voie, à la marge. Le catalogue de sa rétrospective au Musée d’Ixelles mentionne les années 1929-1930 comme « les plus productives, et d’expression la plus intense d’une vérité humble et simple ».
L’artiste représente individuellement des bébés, des fillettes et des garçonnets. Parfois ce sont ses propres enfants qui posent pour lui ; ici, il s’agit du fils de la femme d’ouvrage. Assis sur une chaise, le garçon roux a les épaules affaissées, les bras pliés, les genoux nus, le regard absent – l’expression émouvante de la candeur d’un enfant capté dans son intériorité, peut-être las de « poser ». La petite-fille de l’artiste Bernadette De Visscher-D’Haeye a évoqué avec beaucoup de justesse ces « figures repliées sur elles-mêmes (qui) ne font aucun geste, ne nous appellent pas ».
Pour exprimer ce naturel, cette sensibilité presque mélancolique, Daeye combine de la peinture brossée avec quelques traits souples et prononcés, lui valant des comparaisons avec Modigliani, dont Daeye appréciait les portraits d’enfant tels Le Petit paysan en bleu (1918). Aux deux peintres, les arts dits « primitifs » ont inspiré un sens de la synthèse remarquable, s’accompagnant d’une stylisation de la figure. Dans Le chandail bleu, le nez du garçon naît d’une longue ligne courbe, et deux virgules de peinture verte suffisent pour suggérer son sous-pull.
La légèreté de la touche contraste avec les empâtements privilégiés par bon nombre de ses contemporains recherchant comme lui une grande expressivité, à l’instar de Permeke. Daeye augmente encore la force de son portrait en optant pour un arrière-plan fait de « peinture pure », dans des teintes proches de celles du modèle. Exploré depuis 1920 par Daeye, ce type de fond abstrait brossé contribue à dynamiser la composition, tout en concentrant le regard sur la figure.  


Sources

Retrospectieve Hippolyte Daeye, Koninklijk Museum voor Schone Kunsten, Antwerpen, 30.5- 9.8.1964.
CORBET, A., Hippolyte Daeye, De Sikkel, Antwerpen, 1949.
DE VISSCHER-D’HAEYE, B., Hippolyte Daeye 1873-1942, genèse d’une peinture, monographie éditée à l'occasion de l'exposition organisée au Musée d’Ixelles, Bruxelles, 27.4-4.6.1989 et au Provinciaal Museum voor Moderne Kunst à Ostende, 1.7-25.9.1989, Crédit Communal, Bruxelles, p. 45, p. 113.
MILO, J., Hippolyte Daeye, in Cahiers de Belgique, Avril 1930, n°4, p. 121. 

Crédits

Discussion