Marine verte

Les années 1925-1926 voient se multiplier le thème de la marine pour Max Ernst. Marine verte, aux subtils dégradés de vert, est divisé en deux parties. La partie inférieure traduit le mouvement de l’eau et des vagues obtenues par grattage; en superposition, à peine visible, “la roue du soleil”. Dans la partie supérieure, un soleil apparaît dans le ciel vert au-dessus d’un horizon très marqué. Le sentiment de la nature est omniprésent chez Ernst. La terre, avec ses mers, ses montagnes, ses forêts; la Vie, toute une cosmologie, sont traduites de manière visuelle.

Le seul centre d’intérêt de Max Ernst est la peinture. “Voir”, écrit-il dans une note biographique, “était ma préoccupation première. Mes yeux étaient avides non seulement du monde étonnant qui les assaillait du dehors, mais aussi de cet autre monde mystérieux et inquiétant qui jaillissait et s’évanouissait dans mes rêves d’adolescent avec insistance et régularité. Y ‘voir clair’ devenait une nécessité pour mon équilibre nerveux. Et pour y ‘voir clair’, un seul moyen s’offrait à moi : fixer sur papier tout ce qui s’offrait à ma vue, dessiner.”