Emplacement
Datation
Type d'objet
Matériaux
Techniques
Style
Exposition
Inscriptions
Dimensions
hauteur 102.3 cm — largeur 83 cm — profondeur 3.3 cm (avec cadre)
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
L’horreur de la guerre de 14-18, où Max Ernst a servi dans l’armée allemande, a sans doute inspiré cette vision fantasmagorique du Chasseur. Les surréalistes qu’il côtoie font le reste: un cadre, derrière le chien, génère une sorte de jeu d’optique. Image dans l’image, il nous invite à plonger dans une autre réalité. Le sentiment d’étrangeté et d’inquiétude, amplifié par le contraste entre les tons bruns et le fond bleu, nous incite à dépasser le motif et à pénétrer dans nos propres rêves.
Le Chasseur a été réalisé en 1926. Suivant les préceptes du surréalisme, Ernst y peint le flot incessant de son inconscient, empli de rêves et cauchemars mais il choisit des formes nouvelles, contrairement à Magritte qui à la même époque utilise des motifs réalistes.
Il utilise ainsi des techniques qui lui sont propres, comme ces ondulations en bas du tableau obtenues par grattage. Il aime aussi à poser une feuille de papier sur le parquet et à en crayonner la surface, faisant apparaître des motifs imaginaires.
Ces techniques transposent sans doute à la peinture le procédé de l’écriture automatique des écrivains. Elles lui permettent de jouer avec la notion de hasard. Toute sa vie Ernst a eu à cœur d'explorer l'univers pictural. Son œuvre, profondément personnelle et originale, fait de lui l’un des grands artistes du XXe siècle.
Le Musée d’Ixelles possède deux autres œuvres de Max Ernst, dont Oiseaux, feuillages et raisins, léguées par le collectionneur Max Janlet en 1977.
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