Buste d’enfant

Josine Souweine (Anvers 1899 – Uccle 1983) fille d’Emile Souweine fondateur avec son frère Félix Isidore de l’enseigne de grande distribution Sarma, et de Hermine Eisenkramer, épouse de l’artiste Léon Batardy, fut sculptrice et médailliste de renom. Elève de l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, où elle suivit les cours de Victor Rousseau, première femme Prix de Rome en 1923, elle réalisa notamment une médaille commémorative intitulée « Les enfants juifs » (1945), rappelant le sauvetage d’enfants juifs durant la guerre. 1)Le Musée Juif de Belgique s’est enrichi d’un fonds d’archives de l’artiste Josine Souweine (1899-1983) grâce à la générosité de sa petite nièce Maryline Watelet.

Grâce à ce don, nous apprenons que Josine est l’artiste de la famille, elle s’inscrit après-guerre en tant que féministe à la Fédération “Soroptimist international of Europe” dont les membres défendent les droits des femmes et leur égalité et se réunissent en club à travers le monde.  Grâce au don de documents concernant l’artiste, se trouvait un petit carnet reprenant ses œuvres répertoriées par années avec le nom des personnes représentées, ainsi que les commanditaires et les matériaux utilisés. Pour l’année 1926 supposée être l’année de création du buste en marbre d’enfant. Il y a deux bustes réalisés dans ce matériau. L’un de François Châlon, réalisé en trois exemplaires, et l’autre de Claude Esculisse. Il semblerait donc que ce soit le buste d’un de ces deux enfants sans que l’on puisse exactement déterminer lequel, ni d’ailleurs savoir s’il s’agit d’une fille ou d’un garçon.

On retrouve également une série de documents et de photos concernant l’exercice de son art se trouvent des dessins de jeunesse réalisés à l’académie des beaux-arts de Bruxelles, deux médailles, mais également une très jolie sculpture intitulée « Joie de vivre », en bronze noir, de 1934, représentant 2 jeunes filles dansant se tenant par la main. Sur une photo, montrant l’artiste au travail dans son atelier, on retrouve une version de cette sculpture en plâtre posée sur un chevalet.

Pendant la guerre Josine épousera le sculpteur Léon Batardy et s’engagera dans la résistance en cachant chez elle à Uccle des militaires anglais.