Datation

1971 (daté)

Type d'objet

Beaux-arts > art graphique > gravure
lithographie en couleurs

Lieu de création

Israël

Inscriptions

""Purim"" (en bas à gauche)
"36/100" (en bas au milieu)
"Miron Sima 1971" (en bas à droite)

Dimensions

hauteur 24 cm — largeur 19 cm

Numéro d'inventaire

01152

Identifiant Urban

91043
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Description

Miron Sima (Proskurow, 1902- Jérusalem, 1999)

Miron Sima est né dans un shtetl de la Russie Tsariste. Il a d’abord étudié l’art à Odessa, puis à Dresde en Allemagne avec Otto Dix, grand artiste expressionniste. Ce dernier lui apprend la peinture et les techniques de l’art graphique. Comme son mentor, Sima explore dans son art les effets de la pauvreté et de la victimisation. Les gravures sur bois de Sima ont été exposées dans toute l’Allemagne et il se voit décerner en 1932 le prestigieux Prix d’Art de Dresde. Il est le dernier Juif à recevoir une telle récompense avant la montée du nazisme. Il émigre en Palestine en 1933, s’installe d’abord à Tel-Aviv et y conçoit des décors de Théâtre. Cinq ans plus tard, il se fixe définitivement à Jérusalem et y pratique l’enseignement. C’est là qu’il réalise en 1943 une série de portraits de la poétesse excentrique Else Lasker-Schüler. En 1949, Sima est co-fondateur de la « Jerusalem Artist’s House » et il compte parmi les premiers à participer à ses expositions.

En dépit de ses succès internationaux, il a souvent été négligé en Israël. Vers 1950, l’art abstrait du mouvement « New Horizons » domine l’ensemble du pays. Les artistes expressionnistes comme lui travaillent souvent dans l’ombre. Pourtant de 1955 à 1977, Sima produit un certain nombre de gravures sur bois qui lui valent d’être reconnu à travers toute l’Europe. C’est de cette époque que date l’œuvre entrée dans nos collections : Die Braut (La mariée), contemporaine de la série « Beggars sleeping outdoors » (mendiants dormant à l’extérieur), l’une de ses œuvres les plus importante relevant de cette technique. Depuis sa mort, Israël redécouvre à la fois son art et le travail d’autres artistes israéliens important de cette époque. Il a légué sa succession au Musée d’art de Ein Harod, village d’artiste en Israël. Le musée abrite aujourd’hui de nombreuses peintures et gravures de toutes les époques de sa carrière. 

Pourim, la fête des sorts, est une fête juive d’origine biblique et d’institution rabbinique qui commémore les évènements écrits dans le livre d’Esther ou « Méguila d’Esther », la délivrance miraculeuse d’un massacre de grande ampleur, planifié à leur encontre par Haman grand vizir du roi Perse Assuérus « Xerxès premier » quatrième siècle avant notre ère.

Le livre rapporte une série d’événements se déroulant sur plusieurs années : Esther, d'origine juive, devient la favorite du souverain, Assuérus. Or, sous son règne, le grand vizir — Haman — intrigue et obtient de pouvoir exterminer toute la population juive. Devant pareille menace, Mardochée fait appel à sa nièce Esther afin qu'elle obtienne du roi l'annulation du décret qui les condamne. Le roi — informé par Esther — prend toutes les mesures nécessaires pour protéger la population juive, et condamne le vizir, ainsi que tous ses fils, à être pendus au poteau destiné initialement à Mardochée. Enfin, les Juifs instaurent une fête annuelle, appelée Pourim, afin de commémorer ce miracle.


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