Emplacement
Datation
Type d'objet
Matériaux
Techniques
Exposition
Inscriptions
Dimensions
hauteur 211 cm — largeur 299.5 cm — profondeur 4 cm (avec cadre)
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
Le titre du tableau,Cobra de transmission, joue sur un double sens. D’une part, il évoque le reptile qui se meut sur la toile. D’autre part, il fait référence au mouvement CoBrA, initiales des trois capitales Copenhague, Bruxelles et Amsterdam. Fondé par Christian Dotremont en 1948, ce mouvement proche du surréalisme ouvre la voie à l’abstraction lyrique. Il prône la spontanéité dans l’art et l’admiration des arts premiers et populaires. Il milite également pour le décloisonnement des disciplines artistiques, notamment par le mélange de la peinture et de l’écriture.
Quand le mouvement se dissout en 1951, Pierre Alechinsky reste fidèle à ses principes. En parallèle, il explore la calligraphie japonaise et la peinture à l’acrylique. A l’image des peintres d’Extrême-Orient, il travaille debout, la toile posée au sol.
Cobra de transmission est daté de 1968. Le rectangle central est tout entier occupé par les circonvolutions colorées d’un étrange reptile, «transposition spontanée de la réalité», ainsi qu’Alechinksy se plaît à le définir. Le jeu des courbes dans lesquelles on pourrait reconnaître la silhouette d’une femme, les roues d’une voiture sont des réminiscences des entrelacs de sentiers de Central Park, le célèbre parc new-yorkais entrevus du haut d’un building. La frise en dessous du motif principal (prédelle), variante des remarques marginales, est l’ultime frontière avec un monde extérieur hostile que l’artiste rejette. Composée de lithographies, elle complète et enrichit la narration centrale au moyen d’annotations ou d’historiettes, parfois grotesques, parfois simplement graphiques. Alechinsky avoue aimer travailler sur des liasses de notaire, des cartes géographiques ou des papiers maculés, tant par crainte de la feuille vierge que par besoin d’intégrer les traces anciennes à ses propres sinuosités. Les rapports de couleurs, comme toujours chez cet artiste, même lorsqu’il utilise des tons criards ou agressifs, sont ici totalement maîtrisés.
Sources
Le musée d’Ixelles à Paris, Centre Wallonie-Bruxelles, Paris, 05.06 - 30.08.1987, cat.1 (dos.211) .
N. d’HUART et B. FORNARI, Musée communal d’Ixelles, Crédit communal (Musea nostra), Bruxelles, 1994, p.97.
Exposition de Picasso à Magritte. 40 toiles pour 40 ans de jumelage entre Biarritz et Ixelles, Musée Bellevue, Biarritz, du 13.12.1999 - 09.01.2000, p.11.
Atlantica spécial Ixelles, mensuel, n°71, décembre 1999, p.23.
Bazaar België, les 100 meilleures œuvres d’art belges selon Claude Blondeel, Centrale for Contemporary Art, ed Borgerhoff & Lamberigts, 2013, p. 162-163.
LEBLANC C. (dir.), L’Art belge. Entre rêves et réalités. Chefs d’œuvres du Musée d’Ixelles, ed. Silvana Editoriale, 2014.
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