Emplacement
Datation
Type d'objet
Matériaux
Techniques
Style
Exposition
Inscriptions
Dimensions
hauteur 76 cm — largeur 110 cm — profondeur 7.3 cm (avec cadre)
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
Artiste femme reconnue au sein des avant-gardes
belges fin-de-siècle (Les XX, La Libre Esthétique), Anna Boch peint cette vue
de dunes à la côte belge ou en France. Issue d’une famille aisée (fondatrice de
la faïencerie Boch Frères), s’étant mis à peindre en plein air dès la fin des
années 1870, Boch a réalisé beaucoup de paysages au fil de nombreux voyages.
S’il lui arrive de les animer de figures ou d’animaux, elle se livre à des
« gros plans » d’éléments naturels – des falaises bretonnes
assaillies par les flots, des pins méditerranéens, et ici, des dunes au soleil
scandées d’herbes qui retiennent le sable, dessinant de petites zones d’ombre.
Donnée au Musée d’Ixelles par son cousin Octave Maus, l’animateur des XX et de
la Libre Esthétique, ce tableau n’a pas été daté, mais l’historien de l’art
Serge Goyens de Heusch le situe vers 1903.
Dunes au soleil montre à quel point Boch s’est approprié de façon très
personnelle des acquis de l’impressionnisme et du néo-impressionnisme, deux
courants circulant alors largement au sein des avant-gardes. Pour peindre les
collines de sable au relief modelé par le vent, l’artiste opte pour une variété
de touches impressionnistes, autant de tirets et virgules appliquées très
librement, dans différentes directions. Ce dynamisme contraste avec la mer
calme et la bande de ciel bleu à l’horizon, formés par la succession
« calme » et ordonnée de traits empâtés, se rapprochant davantage de
la rigueur néo-impressionniste.
Membre fondatrice du Cercle Vie et Lumière en 1904, la recherche picturale
d’Anna Boch porte avant tout sur le rendu vibrant de la lumière – ici, l’éclat
solaire d’une rayonnante journée d’été baigne toute la toile. Pour atteindre cet
effet, Boch s’appuie sur sa palette, et les théories chromatiques au cœur
du néo-impressionnisme : en combinant des teintes complémentaires (le
jaune-mordoré pour le sable, et le bleu-mauve pour les ombres), l’artiste
atteint une luminosité picturale maximale.
Sources
Anna Boch, 1848-1936 : catalogue
de l’exposition : Mariemont, Musée royal de Mariemont, du 1er octobre au 17
décembre 2000, La Renaissance du Livre, Tournai, 2000, p. 22.
Anna Boch : un voyage
impressionniste : exposition, Belgique, Ostende, au Mu.ZEE, du 1er juillet au 5
novembre 2023 et au Pont-Aven, au Musée de Pont-Aven, du 3 février au 26 mai
2024, Hannibal Books, Veurne, 2023.
DE SMET, J. et VERLEYSEN, C., Émile Verhaeren. De schrijver-criticus en
de kunst van zijn tijd /L’écrivain-critique et l’art de son temps (1881-1916),
Museum voor Schone Kunsten, Ed. Snoeck, Gand, 2016, p. 77.
d’HUART, N. et FORNARI, B., Musée
communal d'Ixelles, Crédit Communal (Musea Nostra), Bruxelles, 1994, p. 43.
FERRETTI BOCQUILLON, M. (dir.),
Bruxelles, une capitale impressionniste,
avec la contribution de Claire Leblanc et Johan De Smet, Ed. Snoeck,
Gand, 2014, p. 147.
GOYENS de HEUSCH, S., L'impressionnisme et le fauvisme en Belgique, Fonds
Mercator, Anvers, 1988, p. 193.
STEPHAN,
E. (dir.), Henry Van De Velde, Der Maler im Kreis der Impressionisten und Neoimpressionisten,
2013, p. 115.
THOMAS, T (et al.), De
l’atelier à la côte. Knocke-Heist (1880-1940), Stichting
Kunstboek, Knokke, 2012, p. 101.
Impressionnistes à Knocke & Heist (1870-1914), par Danny Lannoy, Frieda Devinck et Thérèse Thomas, Stichting Kunstboek, 2007, p.83.
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