Datation
Type d'objet
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Techniques
Style
Lieu de création
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Dimensions
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
Peintre et lithographe, Charles Louis
Picqué demeura attaché au style néo-classique jusqu’à la fin de sa vie. Élève
de Joseph Paelinck (Oostakker 1781 – Ixelles 1839) à l’Académie des Beaux-Arts
de Gand, il fréquente également l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles où, en
1823, il remporte un prix de peinture. Il séjourne ensuite en Italie, avant de
retourner s’installer dans sa ville natale. Il s’adonne à la peinture
d’Histoire et à la peinture religieuse, et est un portraitiste recherché. Paul
Huys (1993 & 2006) a répertorié 266 tableaux encore existants, en grande
majorité des portraits. Son tableau le plus célèbre, pour sa valeur patriotique
et son intérêt historique, est Les
Membres du Gouvernement provisoire en 1830 (1830, Bruxelles, Musées royaux
des Beaux-Arts, inv. 1726, & 1831, Bruxelles, Musée de la Ville, inv.
K.1834.1). Il signe souvent ses portraits Carlo
Picqué.
Le 27 juin 1833, le peintre épouse Marie Jeanne Françoise Catherine Lubin (Bruxelles 1807 – Bruxelles 1861). Le couple a deux enfants, Camille Joseph (Bruxelles 1834 - Schaerbeek 1909) et Virginie Hélène (Bruxelles 1836-Schaerbeek 1917). Le tableau de Schaerbeek date de 1840. Le peintre est âgé de 40 ans, son épouse de 33 ans, et leurs deux enfants, respectivement 6 et 4 ans. Le tableau répond aux standards de la représentation du portrait de famille de la première moitié du XIXe siècle, avec le père debout et son fils à ses pieds, la mère assise tenant sa fille près d’elle. Le chien est aussi un élément accompagnant souvent les enfants des portraits de famille. Le tableau est chatoyant. Une palette et des pinceaux à la main, Charles Louis Picqué est en train de peindre ses enfants et son épouse dont il scrute avec tendresse le visage. Ce portrait dans le portrait est l’aspect le plus surprenant de cette œuvre. On ignore l’identité du personnage en buste de marbre blanc sur le tableau. S’agit-il de Joseph Paelinck, le maître de Charles Louis Picqué qui venait de décéder? On pourrait en reconnaître les traits du visage. Il existe un portrait double, en miniature, reprenant à l’identique les têtes des deux enfants du tableau. Elles y sont raprochées de telle manière que la petite fille semble donner un baiser sur la joue de son frère (huile sur toile, 3,5 x 4,5 cm, Bruxelles, Musées royaux des Beaux-Arts, cat. 810).
Auteur : Association du Patrimoine artistique, A.
Jacobs, 2022
Sources
Sur l’œuvre :
AVB, Archives historiques, liasse 473, dossier 14-16.
Schilders van de Leie (catalogue d’exposition), Schaerbeek, maison communale, 1990, n°29.
HUYS P., Charles Picqué (1799-1869), Deinze, Kunst-en Oudheidkundige Kring van Deinze en van het Land van Leie en Schelde, 1993, p. 111 & 208-209, n°94, fig. 47, p. 110.
HUYS P., « Picqué, Charles-Louis », Nationaal biografisch woordenboek, 18, Bruxelles, Paleis der Academiën, 2007, p. 718, 722 (cité) et fig. p. 713.
Sur l’artiste :
HULIN, G., « Picqué (Charles) », Biographie Nationale, XVII, 1903, coll. 389-390.
HUYS P., Charles Picqué (1799-1869), Deinze, Kunst-en Oudheidkundige Kring van Deinze en van het Land van Leie en Schelde, 1993.
DE GEEST, J. Retrospectieve tentoonstelling Charles Picqué (1799-1869) (catalogue d’exposition), Deinze, Museum van Deinze en de Leiestreek, 1994.
HUYS, P., « Charles Picqué (1799-1869) in Italië en Engeland, met een aanvulling van de oeuvre-catalogus », Bijdragen tot de Geschiedenis der Stad Deinze en van het Land van Leie en Schelde, n°36, 1996.
HUYS P., « Charles Picqué (1799-1869) : Tweede aanvulling van de oeuvre-catalogus », in Kring voor Geschiedenis en Kunst van Deinze en de Leiestreek, Deinze, 2006.
HUYS P., « Picqué, Charles-Louis », Nationaal biografisch woordenboek, 18, Bruxelles, Paleis der Academiën, 2007, p. 712-724.
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