Datation

Entre 1838 et 1858

Type d'objet

Style

néo-classique

Inscriptions

"C. Picqué pinxit 18?5 (3/5)" (en bas à droite)

Dimensions

hauteur 139 cm — largeur 105 cm

Numéro d'inventaire

169

Identifiant Urban

38725
voir plus

Description

Peintre et lithographe, Charles Louis Picqué demeura attaché au style néo-classique jusqu’à la fin de sa vie. Élève de Joseph Paelinck (Oostakker 1781 – Ixelles 1839) à l’Académie des Beaux-Arts de Gand, il fréquente également l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles où, en 1823, il remporte un prix de peinture. Il séjourne ensuite en Italie, avant de retourner s’installer dans sa ville natale. Il s’adonne à la peinture d’Histoire et à la peinture religieuse, et est un portraitiste recherché. Paul Huys (1993 & 2006) a répertorié 266 tableaux encore existants, en grande majorité des portraits. Il signe souvent ses portraits Carlo Picqué.

Le catalogue de l’œuvre du peintre comporte plusieurs tableaux religieux qui témoignent de l’influence de Joseph Paelinck, et des modèles classiques de la peinture italienne, notamment Raphaël comme dans cette Sainte Famille avec le petit saint Jean. La Vierge occupe le sommet d’une pyramide au sein de laquelle s’inscrivent le petit Jésus, debout à ses côtés, et saint Jean-Baptiste enfant agenouillé à ses pieds. Ce dernier porte une culotte en fourrure, retient un mouton près de lui et une croix est posée à terre, à ses côtés, trois attributs traditionnels de son iconographie. Un peu en retrait, tant par sa position que par ses tonalités sombres, Joseph tient un bâton et regarde par-dessus l’épaule de Marie une partition musicale que cette dernière tient de la main droite. Jésus a interrompu sa lecture pour une méditation spirituelle. Cette œuvre aux contours doucereux et aux coloris contrastés, présente les caractéristiques de la peinture religieuse néo-classique belge au milieu du XIXe siècle.

Dans la partie inférieure du tableau, une pièce de près de 10 cm de hauteur a été ajoutée à la toile. S’il n’est pas rare que la surface du support à peindre ait été agrandie a posteriori en fonction d’un changement de destination de l’œuvre ou pour répondre à un équilibre formel recherché par le peintre, il est étonnant, dans le cas de cette Sainte Famille avec le petit saint Jean que cet ajout soit un panneau et non une toile.

Auteur : Association du Patrimoine artistique, A. Jacobs, 2022


Sources

Sur l’œuvre :

Archives communales de Schaerbeek (Patrimoine artistique,  XIII.A.02.S01.D66).

Schilders van de Leie (catalogue d’exposition), Schaerbeek, maison communale, 1990, n°27.

HUYS P., Charles Picqué (1799-1869), Deinze, Kunst-en Oudheidkundige Kring van Deinze en van het Land van Leie en Schelde, 1993, p. 201, n°80, fig. 53, p. 135

HUYS P., « Picqué, Charles-Louis », Nationaal biografisch woordenboek, 18, Bruxelles, Paleis der Academiën, 2007, p. 722 (citée).

Sur l’artiste :

HULIN, G., « Picqué (Charles) », Biographie Nationale, XVII, 1903, coll. 389-390.

HUYS P., Charles Picqué (1799-1869), Deinze, Kunst-en Oudheidkundige Kring van Deinze en van het Land van Leie en Schelde, 1993.

DE GEEST, J. Retrospectieve tentoonstelling Charles Picqué (1799-1869) (catalogue d’exposition), Deinze, Museum van Deinze en de Leiestreek, 1994.

HUYS, P., « Charles Picqué (1799-1869) in Italië en Engeland, met een aanvulling van de oeuvre-catalogus », Bijdragen tot de Geschiedenis der Stad Deinze en van het Land van Leie en Schelde, n°36, 1996.

HUYS P., « Charles Picqué (1799-1869) : Tweede aanvulling van de oeuvre-catalogus », in Kring voor Geschiedenis en Kunst van Deinze en de Leiestreek, Deinze, 2006.

HUYS P., « Picqué, Charles-Louis », Nationaal biografisch woordenboek, 18, Bruxelles, Paleis der Academiën, 2007, p. 712-724.

Crédits

Discussion