Datation

Entre 1850 et 1895

Type d'objet

Style

Réalisme

Lieu de création

Dombourg (Pays-Bas)

Inscriptions

"E. Beernaert" (peint, en bas à gauche)

Dimensions

hauteur 80 cm — largeur 110 cm

Numéro d'inventaire

116

Identifiant Urban

38679
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Description

Euphrosine Beernaert est née au sein d’une famille de la haute bourgeoisie ostendaise. Elle est la sœur d’Auguste Beernaert (1829-1912), Premier ministre et prix Nobel de la paix en 1909. Elle fut élève du peintre académique Ferdinand Marinus (1808-1890). À ses débuts, elle peignit des paysages romantiques dans un style proche de ce dernier. Vers 1850 elle adopta un style réaliste suivant les conseils des peintres paysagistes Théodore Fourmois (1814-1871) et Edmond de Schampheleer (1824-1899). Ses lieux de prédilection sont les bords de l’Escaut, les Ardennes et la Campine. En 1867, l’artiste obtint une médaille d’or à l’exposition universelle de Paris et exposera ensuite dans les plus prestigieux salons artistiques, tant en Belgique qu’à l’étranger.

Orée du bois est une œuvre peinte dans les environs de Dombourg (Pays-Bas). L’artiste nous plonge ici au sein d’une nature sauvage où seule la présence d’une bergère et de son troupeau rompt la quiétude des lieux. Les frondaisons des arbres dominent l’ensemble du tableau. La lumière éclairant à la sortie du bois la bergère et ses moutons, confère à l’œuvre un attrait romantique. La facture est à la fois leste et précise. Le premier biographe de l’artiste, l’écrivain d’art Alphonse van Ryn, écrit à son propos : 

« Mlle Beernaert a planté un peu partout son chevalet ; elle a reproduit les vues montagneuses des Ardennes comme elle a peint les fjords de la Norvège, mais ses meilleures toiles sont celles qui décrivent les coins de son pays, de la Campine, les bords de l’Escaut ou le sud de la Hollande. Les terrains des polders, les paysages marécageux, les verdures luxuriantes croissant goulûment dans les terres grasses, les feuillages gonflés de vapeur d’eau et les atmosphères liquides ont été ses sujets de prédilection, elle les rend avec une rare intensité de vie et une saisissante vérité. » (van Ryn 1893).

Auteur : Association du Patrimoine artistique, C. Ekonomides, 2021

Analyse facilitée par l’aide de Monsieur Norbert Hostyn, ancien conservateur du Musée des Beaux-Arts d’Ostende et auteur du catalogue d’exposition sur Euphrosine Beernaert de 1990.

Sources

Sur l’œuvre :

Archives communales de Schaerbeek (Patrimoine artistique, XIII.A.02.S02.D002). 

L’Art à Schaerbeek dans le passé. Exposition rétrospective de Peinture et de Sculpture, catalogue d’exposition, Cercle des arts, des sciences et des lettres de Schaerbeek, 1908, p. 6, n° 13.

Sur l’artiste :

VAN RYN, A., « Euphrosine Beernaert », in BROERMAN, E. (éd.), Célébrités nationales. Belgique 1893, Dero Frères Éditeurs, Anvers, 1893, s.p.

SPETH-HOLTERHOFF, S., « Les amis Anversois », in Camille Van Camp 1834-1891, La Renaissance du Livre, Bruxelles, 1952, pp. 105-113.

Pour en savoir plus sur les femmes artistes en Belgique :

CREUSEN A., Femmes artistes en Belgique : XIXe et début XXe siècle, L’Harmattan, Paris, 2007.

Crédits

Discussion