Datation

1877 (circa)

Type d'objet

Style

Réalisme

Lieu de création

Tervuren

Inscriptions

"J. Coosemans" (peint, en bas à droite)

Dimensions

hauteur 42.5 cm — largeur 27 cm

Numéro d'inventaire

321

Identifiant Urban

38864
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Description

Joseph Coosemans est issu d’une famille modeste et devient orphelin de mère en bas âge. Dirigé par son père vers une carrière dans l’administration, il obtient le poste de receveur communal, qu’il exerce à Tervuren de 1854 à 1872. C’est durant cette période qu’il entre en contact avec les paysagistes de l’école de Tervueren et plus particulièrement avec Hippolyte Boulenger (1837-1874) et Théodore Fourmois (1814-1871) qui furent ses premiers maîtres. Sa passion pour la peinture de paysage le conduit ensuite à Barbizon où il réalise de nombreuses œuvres influencées par l’école du même nom. De retour en Belgique, le peintre s’installe d’abord à Louvain, puis dans la Campine limbourgeoise, notamment dans les environs de Genk. Toutefois, il retourne peindre régulièrement à Tervuren. En 1887, sa nomination comme professeur de peinture de paysage à l’Institut Supérieur de l'Académie des Beaux-Arts d’Anvers vient couronner sa carrière. La commune de Schaerbeek baptisera peu après sa mort une de ses rues de son nom.

Vieux étangs, parc de Tervuren, est une esquisse réalisée sur le motif. L’artiste se préoccupe ici de traduire les valeurs subtiles de la lumière et de l’atmosphère. La clarté du ciel aux tons roses et blancs contraste avec les tonalités sombres des arbres et de la végétation. La souplesse de la touche et le rendu majestueux des arbres ne sont pas sans évoquer les études de son premier maître Hippolyte Boulenger.

En 1905, le Cercle artistique et littéraire de Bruxelles organise une exposition rétrospective de l’œuvre de Joseph Coosemans, où figure Vieux étangs, parc de Tervuren. À la suite de cet événement, le rédacteur en chef de la revue L’Art Moderne, Octave Maus, observe : « Boulenger mourut dès 1874, et Coosemans continua seul le probe travail entrepris en commun. Ce furent ses années les plus fécondes. Il signa, durant les douze ou quinze ans qui suivirent cette séparation, ses meilleures toiles, et la plupart d’entre elles reflètent le grand souvenir du maître disparu. » (Maus, 1905, p. 373).

Auteur : Association du Patrimoine artistique, C. Ekonomides, 2023

Analyse facilitée par l’aimable concours de Monsieur Herman De Vilder, secrétaire de rédaction de la revue d’art Het Hof van Melijn, éditée par l’ASBL « Les Amis de l’École de Tervuren »

Sources

Sur l’œuvre :

Archives communales de Schaerbeek (Patrimoine artistique, XIII.A.02.S01.D267).

TARDIEU, Ch., Exposition Joseph-Théodore Coosemans, Cercle artistique et littéraire de Bruxelles, catalogue d’exposition, du 4 au 26 novembre 1905, no 10, p.10.

Sur l’artiste :

MAUS, O., « Joseph-Théodore Coosemans », in L’Art Moderne, 10 novembre 1905, pp. 373, 374.

PICARD, E., « Exposition Joseph-Théodore Coosemans, Cercle artistique et littéraire de Bruxelles », La Belgique artistique et littéraire, décembre 1905, pp. 433-435.

L’Art à Schaerbeek dans le passé. Exposition rétrospective de Peinture et de Sculpture, catalogue d’exposition, Cercle des arts, des sciences et des lettres de Schaerbeek, 1908, p. 7.

HELLENS, F., « L’Art à Schaerbeek dans le passé », in L’Art Moderne, 22 novembre 1908, p. 372.

VANZYPE, G., L’Art Belge du XIXe siècle, Librairie nationale d’art et d’histoire, G. Van Oest éditeurs, Bruxelles et Paris, 1923, pp. 93-96.

DE VILDER, H., WYNANTS, M., Joseph Coosemans (1828-1904) Schilder van de School van Tervuren, Vzw De Vrienden van de School van Tervuren, 1993.

DE VILDER, H., WYNANTS, M. L’école de Tervueren, traduit du néerlandais par P. Tasiaux, édition « Les amis de l’école de Tervueren », 2000, Tervueren, pp. 92-107.

DE VILDER, H., De School van Tervuren, in de bedding van de tijd, Vzw De Vrienden van de School van Tervuren, 2008, pp. 163-182.

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