Description

Au début du XXe siècle, plusieurs artistes, s’inspirant du mouvement des colonies rurales, s’installent dans les communes de la deuxième couronne de Bruxelles : en particulier, Linkebeek et, à  Uccle, la butte du Kamerdelle, à l’aspect vallonné et campagnard. Communes privilégiées des artistes qui pouvaient y nourrir leur esprit à travers l’observation directe de la nature, sans trop s’éloigner de la ville, de sa vie mondaine et de ses marchands d’art. De plus, la présence dans le quadrant sud-est de la ville de personnes fortunées, souvent amateurs d’art ou collectionneurs, leur permettait de développer un réseau de clients ou mécènes.

Ce tableau du peintre et aquafortiste Henri Quittelier, peint en 1934, illustre parfaitement cette dynamique entre la ville et la campagne. Dans une ambiance presque féérique, on découvre le Kamerdelle depuis la maison du peintre. La lumière rose du matin illumine le vallon dans une journée claire de printemps. En arrière-plan, les toits de la ville émergent et se détachent sur un ciel dégagé.

Originaire de Saint Josse-ten-Noode, Quittelier s’installe à Uccle en 1909, rue Van Zuylen, avant de déménager sur les hauteurs du Kamerdelle, Chemin du Crabbegat 57 à partir de 1924, dans une maison dont il conçoit les plans et la décoration (démantelée lors de la rénovation par les nouveaux propriétaires, en 2005). Avant la guerre de 1914-1918, Quittelier avait en effet commencé sa carrière comme peintre-décorateur. Il maintiendra toute au long de sa vie un lien vivant entre art et décoration, notamment dans sa longue collaboration avec l’atelier Colpaert pour la réalisation de plusieurs projets de vitraux. Professeur à l’Académie de Nivelles, il est l’un des plus fervents animateurs de la vie artistique et culturelle d’Uccle, où il est cofondateur d'Uccle Centre d’Art.

Auteur : Association du Patrimoine artistique, D. Prina, 2024


Sources

Sur l’artiste

QUITTELIER, L., Henri Quittelier, 1884-1980, Échancrure, Bruxelles, 2009.
Crédits

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