Tête d'enfant

Les rares informations sur Gaston Nicolet sont données par Engelen & Marx (V, 2006, p. 2724). Probablement né en 1904, il a étudié à l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles chez Marnix D’Haveloose (Maldegem 1885- Bruxelles 1973) et Victor Rousseau (Feluy 1865- Forest 1954), et également à l’Académie de Saint-Josse-ten-Noode, chez Pierre Braecke (Nieuwpoort 1858 – Nossegem 1938). Il expose un petit torse intitulé Rêverie à l’Exposition Quadriennale de Bruxelles de 1939, et un Jeune Athlète à celle d’Anvers de 1947 ainsi qu’à la 5e exposition biennale de la Sculpture de Plein Air de Belgique dans les jardins de la Maison d'Érasme, à Anderlecht en 1954 et à la Maison des Arts de Forest en 1955. L’artiste habite alors à Woluwe-Saint-Lambert. Il expose aussi Portrait de mon fils et Portrait de M.A. au Salon du Portrait Belge contemporain, au Palais des Beaux-Arts de 1948 (n°95 & 96). Enfin, une exposition rétrospective lui a été consacrée à l’hôtel communal de Schaerbeek en 1959.

Les trois seules œuvres de l’artiste aujourd’hui localisées sont, d’une part, Tête d’enfant analysée ici, et Tête de jeune fille, en pierre appartenant également aux collections de la commune de Schaerbeek (Ht. 31 cm, inv. 541), et d’autre part, l’épitaphe des époux Servais-Kinet au cimetière de Woluwe-Saint-Lambert. Traitée en volumes géométriques simples et de lignes sobres mais souples, Tête d’enfant s’inscrit dans le sillage d’un courant qui a perpétué le style Art Déco jusqu’au milieu du XXe siècle. L’œuvre séduit par sa matière par l’extrême douceur du modelé, et enfin par l’attachante expression de l’enfant aux traits stylisés et au regard magnétique de ses grands yeux vides. Il existe une version plus petite de ce buste, en terre cuite dorée, passée à la Galerie Art & Antiques St-John (h. 34,5 cm) à Gand, à une date inconnue.

Auteur : Association du Patrimoine artistique, A. Jacobs, 2022