Autoportrait

Essentiellement connu comme peintre animalier et paysagiste, Eugène Verboeckhoven est également un portraitiste distingué. Il a ainsi réalisé deux autoportraits à l’huile, celui-ci et un autre antérieur de onze ans, conservé au Musée royal des Beaux-Arts d’Anvers (inv. 1550). Les collections communales de Schaerbeek détiennent également un buste en plâtre qui serait un autoportrait sculpté.

Il existe plusieurs portraits d’Eugène Verboeckhoven réalisés à différents moments de sa vie, par d’autres artistes. Citons les portraits lithographiques de ou d’après Jean-Baptiste Madou (1796-1877), Jacobus Josephus Eeckhout (1793-1861), Gerhardus Fredericus Eilbracht (1816-1854) et M. Hess (1826-1829), celui gravé de Josef Weger (1782-1840) et Johann Paul Singer (1823 - ?), celui à l’eau-forte d’Auguste Danse (1829-1929), un portrait photographique de 1873. Ce dernier a figuré dans l’album offert au peintre pour sa présidence de la Société royale belge des Aquarellistes de 1856 à 1876. Il existe enfin deux bustes en marbre du peintre, l’un par Charles-Auguste Fraikin (1817 - 1893), réalisé d’après son masque mortuaire (1881, Bruxelles, Musées royaux des Beaux-Arts, inv. 2836), l’autre par Émile Jean François Namur (1852 - 1908) (Bruxelles, palais de l’Académie royale des Sciences, Lettres et Beaux-Arts de Belgique). Cette multiplication de portraits d’Eugène Verboeckhoven témoigne de sa renommée et des importantes fonctions académiques qu’il a occupées.

Dans l’autoportrait peint de Schaerbeek, Eugène Verboeckhoven a 47 ans. La même année, il réalise le portrait de son frère, le peintre de marines Charles-Louis Verboeckhoven (1798 – 1881). Dans les deux cas, il s’agit d’un portrait en médaillon, traité en grisaille. Même si on ignore les raisons de l’exécution de ces portraits, on peut en conclure qu’ils ont été conçus en pendants. 

Auteur : Association du Patrimoine artistique, A. Jacobs, 2023