Datation

Entre 1825 et 1878 (Cette oeuvre a été présentée au salon de Bruxelles de 1878.)

Type d'objet

Style

romantisme

Inscriptions

"à ma chère Tit / Serrure auguste" (au revers)
"A mes chers amis Jules et Charlotte Ghysels / 1928" (au revers)

Dimensions

hauteur 15 cm — largeur 32 cm

Numéro d'inventaire

592

Identifiant Urban

39115
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Description

Auguste Serrure suit les cours de peinture à l’Académie des Beaux-Arts d’Anvers dans l’atelier de Ferdinand de Braekeleer (1792-1883).

Dans un premier temps, sous l’influence de son maître, il réalise des tableaux d’histoire anecdotiques et romantiques. Par la suite, il se consacre presque exclusivement à peindre des scènes galantes dans le milieu bourgeois du XVIIIe siècle. Il s’intéresse surtout au rendu des décors et des costumes. En 1877, il installe un atelier au 224 rue des Coteaux à Schaerbeek. Il fut membre du cercle de l’Observatoire ainsi que du Cercle artistique et littéraire de Bruxelles. Il participe régulièrement aux salons de Bruxelles, Gand, Anvers et Charleroi.

Ses œuvres se caractérisent par l’emploi d’une gamme chromatique harmonieuse et d’un dessin souple.

Cette œuvre a été présentée au salon de Bruxelles de 1878 sous le titre L’habit de Mr de Louvois. À la suite de cette exposition, le critique d’art du journal bruxellois L’Émancipation, souligne : « C’est sans doute du fils de François-Michel Letellier, marquis de Louvois, le ministre du Roi-Soleil, que M. Serrure a rappelé une anecdote historique. On la connaît : M. de Louvois père, suivant un usage conservé, tenait fort serrés à l’endroit de M. de Louvois fils les cordons de la bourse paternelle. Lors d’une fête, le père recommanda au jeune homme de "se vêtir selon son rang", en oubliant naturellement de lui en donner les moyens pécuniaires. Fort avisé, M. de Louvois fils, se fit tailler un habit dans une vieille tapisserie de l’hôtel du ministre et parut à la fête dans cet accoutrement. – La conclusion de l’aventure paraîtra immorale… le père avare fut corrigé et le fils prodigue… des tapisseries paternelles fut récompensé et lesté bientôt d’une nouvelle garde-robe. Cette histoire valait-elle un tableau ? M. A. Serrure l’a cru. Nous hésitons à dire du bien ou du mal de son envoi ».

Auteur : Association du Patrimoine artistique, C. Ekonomides, 2023

Sources

Sur l’œuvre :

Exposition générale des Beaux-Arts 1878, catalogue explicatif, Imprimerie Ad. Mertens, Bruxelles, 1878, p. 121.

PHILALETRE, « Chronique artistique - Exposition triennale des beaux-arts, Le Salon de 1878 », in : L’Émancipation, 20 septembre 1878.

Sur l’artiste :

DUMAS, F.G., 1830-1880, Catalogue illustré de l'exposition historique de l'art belge et du musée moderne de Bruxelles, Bruxelles et Paris, 1880, p. 129.

WAUTERS, A.J., Catalogue illustré de l'exposition rétrospective de l'art belge organisée par la Société royale des beaux-arts de Bruxelles, du 15 juillet au 2 novembre 1905, p. 73.

WALLER, M., « Au cercle artistique, Exposition J. Heyndrickx & A. Serrure », in : Le Soir, 29 mars 1888.

GOOSSENS, B., « Auguste Serrure », in Le dictionnaire des peintres belges du XIVe siècle à nos jour, La Renaissance du Livre, Bruxelles, 1994, p. 896.

PIRON, P., Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècles, vol. 2 (L-Z), Ohain, 2003, p. 427.

Crédits

Discussion