Datation
Type d'objet
Matériaux
Techniques
Style
Dimensions
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
Sculpteur
originaire de Flandre, établi à Bruxelles en 1881, Pierre-Jean Braecke
travaille au sein de l’atelier de Paul de Vigne (Gand 1843 – Schaerbeek 1901),
de 1885 à 1889. En 1890, il s’établit à son compte à Saint-Josse-ten-Noode, et
en 1901, il déménage rue de l’Abdication, à Bruxelles, dans une maison conçue
par son ami Victor Horta (Gand 1861 – Bruxelles 1947), lequel l’engage à
collaborer à la décoration des hôtels Solvay, Aubecq ainsi qu’à la
maison-atelier que l’architecte se construit rue Américaine, à Saint-Gilles. Si
l’essentiel de son œuvre, avant la Première Guerre mondiale, est partagée entre
des commandes publiques et privées, après le conflit, son activité principale
est constituée de monuments commémoratifs. Celui d’Ostende (1922), et celui
commémorant la bataille de l’Yser, Treeze
Blèèter, à Nieuport (1930) ont été conçus en collaboration avec Horta. Les
deux artistes renouaient ainsi avec une pratique qu’ils avaient déjà expérimentée
en 1897 avec le Monument à Édouard Remy à
Louvain. Cofondateur du cercle artistique Pour
l’Art (1893), Braecke est membre de la Classe des Beaux-Arts de l’Académie
royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique à partir de
1925.
Le modèle de la sculpture, Jan Amandus Van Droogenbroeck (Saint-Amand-sur-Escaut 1835 – Schaerbeek 1902) est un poète et écrivain de langue flamande. Il avait pour pseudonyme Jan Ferguut. Son œuvre littéraire comprend plusieurs recueils de poèmes et des romans dont Makamen en Ghazelen : proeven osterscher Poëzie publié en 1866, Ondine en 1867, Camoens en 1879, De morgen en 1887, Gedichten en 1894. Il collabora aussi à divers magazines. Ses poésies, surtout enfantines, ont été adoptées dans toutes les écoles belges de langue flamande. On l’appelait d’ailleurs le kinderdichter. Il fut instituteur à Schaerbeek, enseigna le solfège à l’école de musique de Saint-Josse – Schaerbeek et fut chef de division au ministère de l'Intérieur et de l'Instruction publique. Le fait qu’il ait vécu et décéda à Schaerbeek justifiait que la commune lui dédie une rue et qu’elle fasse l’acquisition d’un buste à son effigie. Il s’agit de l’un des rares bustes réalisés par Pierre-Jean Braecke, avec ceux de Jean-Joseph Thonissen, jurisconsulte et criminologiste (marbre, Académie royale des Sciences, Lettres et Beaux-Arts de Belgique) et de l’écrivain Camille Lemonnier (granit, Bruxelles, Musées royaux des Beaux-Arts, n°4792).
Auteur : Association du Patrimoine artistique, A.
Jacobs, 2022
Sources
Sur l’œuvre :
ENGELEN, C. & MARX, M., La sculpture en Belgique à partir de 1830, I, C. Engelen & M. Marx., Louvain, 2006, ill. p. 335.
Sur l’artiste :
SAINTENOY, P., « Notices sur Pierre Jan Bracke », Annuaire. Académie royale de Belgique, 1942, p. 204-216.
BOURGOIS, P., « Braecke, Pierre-Jean», La Sculpture Belge au 19ème siècle, Bruxelles, Général de Banque, II, 1990, p. 306-308.
ENGELEN, C. & MARX, M., La sculpture en Belgique à partir de 1830, I, C. Engelen & M. Marx., Louvain, 2006, p. 328-335.
METDEPENNINGHEN, C. (et al.), « Pieter Braecke, beeldhouwer (1858-1938) : als de ziele luister », M & L.-Cahier, 18, 2009.
CELIS, M.M., « L’atelier et l’habitation de Pieter Braecke à Bruxelles. À trois pas de la chaussée de Louvain, et à deux de la caserne des carabiniers », Bruxelles Patrimoines n°026-027 « Les ateliers d'artistes », Bruxelles, 2018, p.56-67.
VANDEPITTE, F., « Braecke, Pierre-Jean, Pieter-Jan ou Petrus Joannes », Nouvelle Biographie Nationale, 15, 2020, p. 35-36.
Discussion