Datation

1898

Type d'objet

Style

Réalisme

Lieu de création

Bruxelles

Inscriptions

"Eug. Broerman" (signature : en bas à droite - écrit)
"Bruxelles le / 3 mars 1898" (datation : en bas à droite - écrit)

Dimensions

hauteur 74.5 cm — largeur 51 cm

Numéro d'inventaire

1038D

Identifiant Urban

42721
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Description

De 1873 à 1881, Eugène Broerman suit les cours de dessin et de peinture à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles dans l’atelier de Jean Portaels, dont il subit l’influence. En 1881, il remporte le prix Godecharle, grâce auquel il séjourne à Rome durant plusieurs années. Il y découvre les grands maîtres italiens des XVIe et XVIIe siècles qui le marquent particulièrement. L’art, selon Broerman, devrait retrouver le rôle éducateur qu’il occupait à la Renaissance.

Broerman avait son atelier à Saint-Gilles, place Antoine Delporte. En 1894, avec un groupe d’artistes et d’hommes politiques, il fonde le cercle de l’Œuvre Nationale de l’Art appliqué à la rue et aux objets d’utilité publique. Grâce à cette initiative, Broerman bénéficie de nombreuses commandes publiques. La décoration de la salle du conseil de l’hôtel de ville de Saint-Gilles est certainement l’un de ses projets les plus aboutis. Avec un moindre retentissement peut-être que la décoration, mais avec la même ferveur, Eugène Broerman pratiqua également l’art du portrait. Outre les nombreux dessins et peintures des membres de sa famille, l’artiste nous a laissé maints portraits d’une grande qualité d’observation et d’exécution. C’est toutefois la Galerie des célébrités nationales, réalisée en 1892 et 1893 pour la salle des conférences du Musée Moderne de Bruxelles, qui établira sa réputation de portraitiste. Il s’agit d’une série de portraits au fusain, grandeur nature, de cinquante-quatre personnalités belges du monde scientifique, politique et culturel.

Portrait d’homme, représente le buste d’un homme, élégamment habillé. Le dessin est précis, l’attitude est noble, le regard, tout d’intériorité et de circonspection, confère au personnage une force de caractère. « Lorsqu’une personne posait, écrit Pierre Fonteyne, le peintre la questionnait pour connaître ses goûts et ses intérêts. » (Pierre Fonteyne, La vie et l’œuvre d’Eugène Broerman, 1861-1932, mémoire dactylographie, Bruxelles, 2000, p. 35).


Auteur : Association du Patrimoine artistique, C. Ekonomides, 2020



Sources

Sur le peintre : L’Art Public - Revue de l’Institut International d’Art Public, tomes I à XII, 1907-1912, s.p. 

GILLE, Ph., « Un Panthéon belge » Le Figaro, 22 novembre 1893, 3e série, n° 326-3, s.p. 
HYMANS, H., Biographies d’artistes belges, 2e partie, Bruxelles, 1920, pp. 113,114 
Exposition rétrospective de l’œuvre d’Eugène Broerman dans ses ateliers, Bruxelles 1880-1930 (catalogue), Bruxelles, 1930, pp. 1-30.
EYLENBOSCH, A. Hôtel de Ville de Saint-Gilles. Un lieu. Des thèmes. Les Hommes, Saint-Gilles, 1988, pp. 1-44 
FONTEYNE, P., La vie et l’œuvre d’Eugène Broerman, 1861-1932, mémoire dactylographie, Bruxelles, 2000, pp. 1-40.
Eugène Broerman, Une moderne allégorie – Een moderne allegorie, peintures et dessins – schilderijen en tekeningen, 1864-1932, Hôtel de Ville de Saint-Gilles, 26 juin au 11 juillet 2004, (dans le cadre de la célébration du Centenaire de l’Hôtel de Ville), pp. 1-47.

Voir la fiche originale de cet objet : balat.kikirpa.be

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