Datation

Entre 1868 et 1943

Type d'objet

Style

Réalisme

Lieu de création

Knokke

Inscriptions

"Jean Gouweloos" (signature : en bas à gauche - peint)

Dimensions

hauteur 70 cm — largeur 80.3 cm

Numéro d'inventaire

1129T

Identifiant Urban

43256
voir plus

Description

Jean Gouweloos est né à Bruxelles au sein d’une famille d’imprimeurs en taille-douce et lithographes. Il est le frère du peintre et lithographe Charles Gouweloos (1867-1946). Comme ce dernier, il étudia à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles et fut élève du peintre et décorateur Charles Albert. Il commence, comme son frère Charles, par la peinture de décoration. Il réalise entre autres les peintures du plafond au casino d’Ostende et douze panneaux pour une loge maçonnique de Bruxelles. Jean Gouweloos fut employé en tant que lithographe et affichiste dans l’imprimerie familiale, située rue Brogniez à Bruxelles. Tout en travaillant comme créateur d’affiches, il pratique assidûment la peinture. Dès 1893, il expose régulièrement aux salons annuels des cercles bruxellois le Voorwaets et Le Sillon. Dès 1900, il participe aussi à de nombreuses expositions internationales (Paris, Berlin, Munich, Lisbonne, Amsterdam). Il se marie en 1897 et s’établit à Saint-Gilles, dans une maison avec atelier, conçue par l’architecte Paul Hankar, au numéro 70 de la rue d’Irlande. Il doit alors principalement sa renommée aux portraits et aux nus féminins. Vers 1907, à l’instigation de son ami le peintre Paul Mathieu, il aborde le paysage et la marine. Les deux artistes peignent souvent ensemble aux environs de Knokke.

Coin champêtre a été peint lors d’un de ses nombreux séjours dans la campagne paisible du village de Knokke. Cette œuvre est réalisée dans une veine réaliste. Jean Gouweloos se révèle ici un coloriste raffiné, jouant sur les rapports de tons très proches : gris et gris-vert, mettant ainsi en valeur le blanc lumineux des maisons et le beige clair de la végétation. La cour est également mise en évidence par des effets de contre-jour. La luminosité du ciel, dans des tons blanc rose, s’oppose à l’avant-plan plus sombre. Cette œuvre au charme particulier, offre un paysage accueillant, presque familier.

Dans la revue bruxelloise L’Art Moderne du 5 avril 1908, Maria Sirtaine loue le talent du peintre à restituer l’atmosphère spécifique d’un site, à révéler « l’esprit intime du lieu ». Elle écrit plus précisément : « Les paysages de M. Gouweloos ont la sérénité d’une nature doucement ensoleillé ou finement ombrée, sans geste tragique ni violence de tons. Sa palette est exempte de rudesse et son art combine les plaisirs que la couleur et les formes peuvent donner aux yeux par leurs oppositions ou leurs mélanges ».


Auteur : Association du Patrimoine artistique, C. Ekonomides, 2020

Sources

Sur le peintre :

MAUS, O., « Expositions Jean Gouweloos, Paul Mathieu », L’Art Moderne, 12 avril 1903, p. 136.
VANZYPE, G., Nos peintres : Emile Fabry, Georges Bernier, Léon Fréderic, Victor Gilsoul, Jean Gouweloos, René Janssens, Paul Mathieu, Jakob Smits, Paul Lacomblez Editeur, Bruxelles, 1904, pp. 36-56. 

Voir la fiche originale de cet objet : balat.kikirpa.be

Crédits

Discussion